Un groupe d'anciens membres de la direction du RCD a tenu, hier, une réunion avec des personnes se disant des “militants contestataires" à la salle de cinéma de la ville d'Akbou pour tenter, dit-il, de lancer “un mouvement de redressement" du parti. Estimant que le parti est en train de dévier de sa ligne originelle, ils réclament la tenue d'un congrès extraordinaire “pour permettre au Dr Saïd Sadi de reprendre les rênes du RCD", lit-on dans un document de synthèse ayant sanctionné cette réunion. À rappeler que Saïd Sadi avait décidé, lors du congrès de mars 2012, de ne pas briguer un autre mandat à la tête du parti. Les participants à cette rencontre d'Akbou sont intervenus pour exprimer leur “mécontentement" vis-à-vis de l'actuelle direction nationale. Les différents intervenants n'ont pas manqué de pointer du doigt l'actuel président du RCD, Mohcine Belabbas, qu'ils accusent de “vouloir normaliser le parti, en privilégiant le recrutement et la promotion de la médiocrité au détriment des militants sincères et intègres". À ce titre, l'ex-secrétaire national chargé de la PME-PMI, Nadir Hamouche, qui a démissionné de son poste le 5 septembre 2012, a tenu à expliquer à l'assistance les raisons qui l'ont poussé à quitter la direction nationale du parti.“J'ai été complètement sidéré de constater que la direction de mon parti s'est résignée à mettre le drapeau en berne lors du décès de l'ancien président Ahmed Ben Bella, sous prétexte que nous sommes une institution de la République, alors qu'en 2009, nous avions mis un drapeau noir à la place de l'emblème national en signe de deuil après le coup de force constitutionnel de Bouteflika", s'indigne-t-il. Pour sa part, l'ancien responsable à l'organique du RCD, Rabah Boucetta, fera lecture d'une longue déclaration à travers laquelle il donnera sa version du parcours du parti qui a soufflé hier sa 24e bougie. Notons qu'au terme de cette réunion qui se veut celle de “redresseurs du RCD", une structure nationale chargée du suivi de cette dynamique a été mise sur pied. Selon M. Boucetta, 19 wilayas ont été représentées à la rencontre d'Akbou, alors que des délégations d'autres régions du pays ont été retenues, selon lui, par les mauvaises conditions climatiques. K O