Le ministre délégué chargé de la Coopération maghrébine se démène, ces derniers jours, dans tous les sens pour convaincre des personnalités du monde politique et de la presse du rôle important joué par l'Algérie dans le règlement de l'affaire du DC 10 de l'UTA. Selon des sources bien informées, Abdelkader Messahel aurait même affirmé que la diplomatie algérienne serait derrière le dénouement de ce lourd contentieux entre la France et la Libye. Des sources au fait de ce dossier affirment le contraire. C'est le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouaâmar Kadhafi lui-même qui a opté pour l'indemnisation des 54 victimes françaises, tuées dans l'attentat contre cet avion qui s'était écrasé dans le désert du Ténéré au Niger, en septembre 1989, selon ces sources. Le chef de l'Etat avait demandé, il y a deux ans, à son homologue algérien, de faire une médiation auprès du président français Jacques Chirac, mais cette opération n'a pas abouti, selon des sources au fait de ce dossier.