Le premier centre de calcul intensif en Algérie a été installé au niveau de l'université Yahia-Farès de Médéa dans le cadre d'une dotation financière consentie par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'inauguration du centre de calcul, lundi dernier, s'est déroulée en présence du représentant de la tutelle, du fournisseur des équipements, du corps enseignant et des étudiants des différentes spécialités des sciences et de technologie. L'université de Médéa a bénéficié d'un programme ambitieux d'investissement lui permettant de devenir une plate-forme scientifique et de promouvoir des relations solides avec les secteurs économiques, dira M. Rachedi, représentant de la direction centrale de la recherche scientifique. Ce qui, dira-t-il, va donner une impulsion aux activités de recherche développées à travers les structures de l'université et favoriser l'élévation du niveau de l'enseignement dispensé. Le centre de calcul intensif, qui aura désormais une vocation régionale, dispose d'une technologie installée aussi comparable que celle qui existe dans les plus grandes universités des pays développés, expliquera M. Hamid Djaballah, directeur général d'IBM Algérie. Considéré comme un cluster, le centre est muni d'un supercalculateur HPC d'IBM, composé de 32 nœuds, permettant de fournir 15 teraflops, soit 15 millions de milliards d'opérations par seconde de puissance de calcul. Ce cluster a l'avantage d'offrir beaucoup de facilités aux chercheurs de l'université qui souffraient de lenteurs énormes lorsqu'ils devaient utiliser des applications-métiers afin d'effectuer leurs calculs. Grâce à ce supercalculateur, une requête qui prenait 15 jours se fait aujourd'hui en 30 minutes. Ainsi, le cluster donne la possibilité de réaliser le transfert de technologie et le savoir-faire nécessaires à même de tirer la recherche scientifique vers le haut à travers des actions opérationnelles, explique-t-on. Pouvant avoir des applications diverses, le centre de calcul servira aux travaux de modélisation et de simulation, de recherche et d'innovation dans les différents domaines des sciences des matériaux, de l'énergie, du climat et de l'environnement, etc. Car, les simulations sont menées pour éviter des expériences réelles coûteuses en matière d'essais nucléaires, de sécurité automobile (crash tests), de produits de consommation (volume, design), etc. M E B