La liste est loin d'être arrêtée, puisque la direction de l'éducation vient d'être visitée par une commission d'enquête ministérielle dont les résultats ne sont pas encore connus. L'année 2013 est incontestablement celle qui marque la wilaya de Tiaret, éclaboussée par une série de scandales entre détournements de deniers publics, mauvaise gestion et malversations qui ont touché le secteur public. La première affaire a touché, le mois dernier, l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes). Après une semaine de mise en délibéré du procès concernant cette structure, la chambre d'accusation avait ordonné la mise sous mandat de dépôt de son directeur (qui est toujours en cavale) ainsi que deux cadres de son staff, pour mauvaise gestion et falsification dans l'octroi des crédits et une jeune fille, bénéficiaire d'un projet, impliquée pour complicité dans le faux et usage du faux. Une affaire soulevée suite à une commission d'enquête diligentée par la direction générale de l'Ansej, qui s'est constituée partie civile dans une action judiciaire qui avait précédé la suspension du directeur et l'installation d'un directoire. Après quoi, arrive le plus grand scandale qui fait tache d'huile et qui est, sans conteste, le plus lourd qu'aura connu la wilaya de Tiaret. Il a mis devant l'appareil judiciaire l'ex-directeur du logement et des équipements publics (Dlep), alors suspendu à Annaba où il était appelé à exercer la même fonction après sa mutation de Tiaret. A ce dernier, il est reproché, selon certaines indiscrétions, la confusion et autres malversations dans la gestion de divers projets de réalisation de plusieurs équipements publics. Alors que plusieurs cadres de cette direction et une pléiade d'entrepreneurs défilent encore devant le magistrat instructeur, ce directeur ainsi que son chef de service chargé des équipements publics se trouvent incarcérés, pendant que l'instruction du dossier continue. Alors que ce dossier fait couler encore plus de salive, un autre séisme est venu ébranler l'Epsp Benferhat, où plusieurs personnes, entre accusés et témoins, ont été entendues dans une affaire relative à divers griefs, dont la mauvaise gestion et les recrutements fictifs. Une peine de 6 mois de prison avec sursis a été prononcée à l'encontre des accusés, dont le directeur, et contestée par le représentant du ministère public. Dans la foulée, la mauvaise gestion n'a pas épargné l'université Ibn Khaldoun puisque, pour ces mêmes causes, son recteur ainsi que le directeur des œuvres universitaires viennent d'être limogés et remplacés. Le même sort a touché aussi le directeur de la Maison de la culture qui est évincé suite à un mouvement de protestation de son personnel. La liste est loin d'être close, puisque la direction de l'éducation vient d'être visitée par une commission d'enquête ministérielle dont les résultats ne sont pas encore connus. R. S