Alors que la concrétisation de la reprise du Mouloudia d'Oran par Naftal traîne en longueur, les interrogations commencent à fuser dans les cercles proches de l'actuelle sphère décisionnelle sur les velléités réelles de ces dirigeants qui s'entre-déchirent dans les coulisses juste pour faire partie du futur organigramme de la SSPA que dirigera la filiale de la Sonatrach. Il n'est un secret pour personne que tous les (mauvais) acteurs de la déchéance oranaise que sont Larbi Abdelilah, Hassan Kalaïdji, Ahmed Belhadj, Hafid Belabbès et Youssef Djebbari espèrent, en secret et à voix haute, un poste grassement rémunéré dans l'éventuel conseil d'administration qu'installera Naftal dès sa prise en main effective du MCO. La manière avec laquelle a été gérée "l'affaire Cherif El-Ouazzani" le démontre clairement. Désigné bouc-émissaire des mauvais résultats de l'équipe et remplacé aussi rapidement qu'il a été installé par Sid-Ahmed Slimani, sixième entraîneur en à peine six mois, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, même s'il n'est pas exempt de tout reproche, a ainsi payé les pots cassés pour permettre à ceux qui tirent les ficelles et qui ont coulé le MCO, déontologiquement et sportivement parlant, de se cramponner à leurs postes et à leurs ambitions dans l'attente de l'arrivée de Naftal. Les initiés aux coulisses mouloudéennes en sont d'ailleurs témoins : les relations se sont grandement détériorées depuis quelques jours entre Ahmed Belhadj dit Baba et Larbi Abdelilah. Hafid Belabbès, qui ne s'entendait déjà pas très bien avec Hassen Kalaïdji, n'est désormais plus ami avec le même Larbi Abdelilah qui, de son côté, s'est quelque peu rapproché de Youssef Djebbari, lequel est considérée par Ahmed Belhadj comme sa principale menace. Pourtant, au tout début de la saison, c'était bel et bien Abdelilah et Kalaïdji, sur recommandation de Belabbès, qui avaient fait sauter Djebbari du poste de P-DG et bloqué les comptes, juste pour permettre à Belhadj Baba de revenir au premier plan. Et ce même Belhadj leur renvoya l'ascenseur en faisant du trio sus-mentionné les véritables décideurs de ce MCO, avant de se rendre compte, tardivement mais pas naïvement, que c'était les flots d'argent tiré de sa boîte de nuit Mezghena, dans la corniche oranaise, qui faisaient “vivre" Larbi Abdelilah en tant que P-DG de la SSPA-MCO et lui permettait, toujours suivant le même mode de management sur conseils et recommandations de Belabbès, de rester à son poste. Cela jusqu'à ce que Larbi Abdelilah se rapproche de Youssef Djebbari, provoquant l'ire de Belhadj Baba qui menace, désormais, de fermer ses vannes nocturnes au MCO, réclamant même en interne qu'on lui rembourse ses sept milliards investis. Entre les clans Belhadj-Belabbès et Abdelilah-Kalaïdji, tous deux faces d'une même pièce avec laquelle Youssef Djebbari a déjà tiré au sort et lancé les paris, la bataille fait rage pour le leadership qui permettrait de figurer en bonne place lorsque Naftal sortira le chéquier. Une bataille grotesque que le MCO a déjà perdue. Un conflit de bas niveau que la rue mouloudéenne a déjà rejeté comme en témoignent les “caches" que choisissent chacun des antagonistes pour suivre l'équipe lors des matches de peur d'être reconnus et lynchés par le public. Mais une guerre de ce qu'il y a de plus vil, de laquelle doit “s'inspirer" Naftal et réfléchir à deux fois avant de choisir ses futurs représentants et de confier les clés de la maison MCO à de tels (ir)responsables... R B