Résumé : Même si elle n'a pas dormi de toute la nuit, Semra ne sort pas de sa chambre. Elle ne veut pas que l'oncle Rabah la voie. Ses yeux sont rouges et sa peine est visible. Avant de partir, elle écrit deux lettres, le cœur déchiré. Il est 11h lorsque Azzedine arrive au centre de vacances. Il est impatient de retrouver Semra. La veille, il a eu une conversation avec sa sœur Sabah. Elle ne lui a pas caché combien Semra est triste depuis son départ. Elle a traîné sa peine toute la journée. Comment rester loin d'elle dans ce cas ? S'il ne l'aime pas autant, il aurait pu, mais il l'adore. Il est sensible à tout ce qui la touche. C'est la raison qui l'a poussé à ne pas attendre la fin de l'excursion pour rentrer. Il s'inquiète. Il ne la trouve nulle part au centre. Il a demandé à ceux qu'il a croisés s'ils l'auraient vue, mais aucun ne sait où elle est allée. Azzedine va à la plage, espérant l'y trouver mais aucune trace d'elle. Ses pas le mèneront ensuite en ville. Il va aux endroits où elle a l'habitude de se rendre. Il est déçu de ne pas l'y trouver. Il retourne au centre, et cette fois, il va chez aami Rabah. Les volets sont fermés, mais il sonne plusieurs fois à la porte. Personne ne vient ouvrir. - Qu'est-ce qui se passe ? C'est l'heure du goûter, il se rend au réfectoire et se sert un café. Les employés de l'administration et de l'entretien remarquent son visage fermé. Azzedine sent leurs regards. Tous savent qu'il a longtemps cherché Semra. - Salut Azzedine ! Tu es rentré d'Alger ? - En fin de matinée, répond-il. J'ai passé mon temps à chercher Dalila ! Elle a comme disparu ! J'ignore où la trouver. La cuisinière frappe dans ses mains. Elle vient de se rappeler l'avoir croisée. - Elle est partie chez elle, lui apprend-elle. Elle m'a fait beaucoup de peine. Elle était si triste ! Je crois qu'il est arrivé malheur. C'est pourquoi elle est rentrée ! Azzedine la remercie et ne termine pas son café. Il va à l'administration. Il a de la chance. Le comptable a encore à faire. Habituellement, l'administration ferme à 16h. - J'ai besoin d'un renseignement, lui dit-il. Je voudrais les coordonnées de Dalila G. ! C'est urgent ! Il faut que je contacte sa famille ! L'employé n'hésite pas à fouiller dans les formulaires et le lui remet. Azzedine va dans le bureau d'à côté où se trouve le téléphone. Il compose le numéro et soupire de soulagement lorsque la première sonnerie lui parvient. A l'autre bout de la ligne, un homme décroche. Azzedine se présente et demande des nouvelles de la famille. - Dalila est partie sans laisser de mot ! Je me suis inquiété. - Mais ma fille n'est jamais partie ! Elle se remet de son opération. Elle n'est jamais partie à Cherchell ! - Cela fait dix-huit jours qu'elle est ici ! Elle est partie ce matin !, insiste-t-il. - Impossible ! Ce n'est pas ma fille !, réplique le père. Dalila est au lit depuis le début des vacances ! Vous devez vous tromper. C'est quelqu'un d'autre alors ! - Je ne comprends rien ! Quelque chose m'échappe, murmure Azzedine. Si ce n'était pas votre fille, qui était-ce ? Comment se fait-il qu'elle ait écrit votre adresse, votre numéro de téléphone ? (À suivre) A. K.