Il sera la tête d'affiche d'un gala en faveur des enfants en difficulté sociale que l'association les Rayons d'espoir organise. Farid Ferragui, avec humilité et surtout sincérité, se dit prêt et disposé à répondre à tout appel dans ce cadre. Le gala d'aujourd'hui (jeudi) à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, qu'il animera avec une pléiade d'artistes, dont le jeune talentueux Djaffar Ali-Mamar, Boualem Bougacem, Malek Kezoui, et le groupe Izenzaren Iqvayliyen, s'inscrit justement dans cette optique. Mais en revanche, Farid appelle de tous ses vœux le mouvement associatif à développer sa stratégie. “Il faut que nos associations, qui représentent la société civile, se mettent en coordination dans le but d'organiser de grandes manifestations artistiques", a-t-il dit. Pour Farid, cette façon de faire aidera, a-t-il expliqué, ces associations à glaner plus d'argent et de moyens pour leurs différentes activités. “Il est tout de même désolant que des associations organisent de petits spectacles dans de salles exiguës alors qu'elles ont la possibilité de faire de grandes activités avec plusieurs artistes dans de grands espaces comme les stades", a-t-il préconisé, avant d'indiquer que “lorsque la politique échoue, c'est la culture qui prend le relais". La discussion avec Farid Ferragui ne s'est pas résumée au gala qu'il donnera aujourd'hui. Il a évoqué plusieurs questions liées notamment à la politique culturelle nationale, à son dernier album et aussi ses projets dans l'immédiat. A propos de ses projets, Farid informe qu'il sera l'hôte de la diaspora kabyle de Montréal, où il animera un spectacle avec un groupe de musique local, Berbania, le 30 mars. Il sera aussi à Ottawa, avant d'animer un spectacle à Béjaïa les 19 et 20 du mois prochain. La tournée nord-américaine de Farid s'inscrit toujours dans sa logique d'aide aux associations. Concernant l'organisation des spectacles par des organismes publics, Farid estime que des améliorations sont à enregistrer à l'actif de ces organisateurs. Mais il a néanmoins précisé que “beaucoup de choses restent à faire", car “l'organisation de spectacles est un métier". Sur le plan de la rémunération des artistes, Farid n'y va pas avec le dos de la cuillère pour préciser : “Je n'ai jamais été payé au-delà de ce que je génère comme entrées en argent à ces organismes." Il doit cette précision aux différents galas qu'il a animés dans des salles “toujours archicomble". Farid se dit, par ailleurs, méconnaître le cachet des autres artistes, mais il informe que les négociations sur les cachets sont très serrées. Sur un autre registre, Farid a rendu hommage à Khalida Toumi pour les projets lancés dans le secteur. Il cite les hommages rendus aux artistes, le statut de l'artiste et aussi les villes algériennes qui ont abrité des manifestations dans le cadre de la culture arabe. Il appelle dans le même sens à “réhabiliter la culture et la langue amazighes", à travers une ville algérienne qui, souhaite-t-il, “sera la capitale de la culture amazighe". Pour lui, “ça sera un geste hautement courageux de la part des responsables". M M