Ce n'est pas encore la fumée blanche au FLN où conclaves et conciliabules s'enchaînent pour trouver un successeur à Abdelaziz Belkhadem. Le chemin semble encore long. Mais, en attendant, Abderrahmane Belayat, en tant que membre le plus âgé du CC, désigné pour tenir la boutique du parti, avertit : “Le futur SG doit sortir des urnes." Selon lui, c'est la volonté de la majorité des membres du comité central. Cette indication est un message subliminal aux redresseurs qui sont plutôt favorables à un plébiscite d'une personnalité consensuelle. “Le limogeage de Belkhadem s'est fait par la voie des urnes, la même procédure doit être de mise pour la désignation de son successeur", insiste Abderrahmane Belayat, qui rappelle que l'éviction de Belkhadem, à l'issue du vote des membres du CC, n'était pas conforme aux statuts du parti, notamment le règlement intérieur et que c'était une concession de Belkhadem qui avait accepté de son plein gré de subir le vote de confiance. Et c'est pour éviter au SG d'être fragilisé au cours de son mandat qu'il est élu pour cinq ans, explique encore Belayat. S'agissant des candidats au poste de SG, la liste est déjà assez longue entre lièvres et vrais candidats. Ils sont déjà pas moins de neuf : Yamina Metari, avocate à Tizi Ouzou, Halim Brahimi qui représente les ressortissants algériens à Marseille, maître Baya d'Oum El-Bouaghi, Boualam Djaffar, député de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, Dr Nabil Seb. Aux côtés de ces candidats inconnus au bataillon, on trouve les caciques du parti, comme Abdelaziz Ziari, l'ex-président de l'Assemblée, et son prédécesseur Amar Saâdani, Mohamed Boukhalfa et Saïd Bouhadja. Abderrahmane Belayat jure n'avoir aucune ambition personnelle, sinon bien assurer sa mission d'intérimaire et surtout préparer dans les meilleurs délais la prochaine cession du CC qui choisira le futur secrétaire général. Abderrahmane Belayat avertit néanmoins que Abdelaziz Belkhadem n'a pas encore dit son dernier mot. “Il va annoncer au moment opportun sa candidature, d'autant plus que ses adversaires ne pèsent pas lourd devant lui", commente-t-il, expliquant que bien que les statuts du parti le lui permettent. À une question sur l'impact de cette crise sur la gestion des affaires du parti, M. Belayat a affirmé qu'“une élection tempérée est mieux qu'une élection précipitée", rassurant que les affaires du parti se déroulaient de façon “ordinaire". O. O./K. Fawzi