Des tas de gros sacs bourrés d'on ne sait quels produits de rebut, des carcasses puantes d'animaux sauvages écrasés par les automobilistes jonchent les sentiers qui serpentent à travers ce bois. La forêt de Medious, située à quelques kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya, sur les rives de l'oued Mila alimentant le barrage de Beni Haroun, s'est transformée en dépotoir sauvage. Cet espace, censé être un lieu de détente pour les riverains et l'un des atouts majeurs du secteur du tourisme dans la région, croule sous des tonnes de déchets de diverses natures. Des quintaux de dattes avariées, un attirail de bouteilles contenant des huiles usagées, des tas de gros sacs bourrés d'on ne sait quels produits de rebut, des carcasses puantes d'animaux sauvages écrasés par les automobilistes et des flacons en plastique à en avoir le tournis, sans parler des sachets en plastique et autres bouteilles vides, jonchent les clairières et les sentiers qui serpentent à travers ce bois. Ahurissant ! Située sur le territoire des communes de Mila et de Sidi Merouane, dans un site naturel paradisiaque, la forêt de Medious, formée essentiellement de conifères, est désormais boudée par les familles de la région qui en faisaient, il n'y a pas si longtemps, une destination de choix pour leurs piques-niques et leurs balades dans la nature. En effet, une virée effectuée par nos soins sur les lieux par la journée printanière de mardi nous a permis de mesurer l'ampleur du préjudice porté à la forêt par les inciviques pollueurs. Rien que des ordures, de quelque côté où le regard se tourne, mais point de promeneurs ni de pique-niqueurs ! La désolation ! La situation est telle que les deux communes concernées, ainsi que toutes les institutions qui ont prise sur l'environnement, telles que les directions des services des forêts, du tourisme et de l'énvironnement, doivent accorder leurs violons, se mobiliser illico presto afin de trouver la parade qu'il faut pour mettre fin à cette regrettable situation, qui ne fait pas honneur à une wilaya qui ambitionne, à la faveur de ses respectables potentialités hydrauliques, naturelles et thermales, de devenir une destination touristique à part entière. K B