Alors que les pouvoirs publics ne cessent de réitérer les invitations aux dialogue, les praticiens spécialistes maintiennent leur grève et et l'intégralité de leurs revendications. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) vient de reconduire la grève pour une autre semaine. Le mouvement de protestation semble se radicaliser et les médecins sont décidés à durcir le ton en organisant des sit-in. C'est ce qui ressort de la conférence de presse qui a eu lieu au siège du Syndicat à Hussein-Dey (Alger). Les syndicalistes considèrent que maintenir la pression sur le ministère de la Santé est le seul moyen de concrétiser leur plate-forme de revendications. “Il demeure toutefois que la sortie du conflit de la santé publique passe par la concrétisation de l'accord du 13 novembre, et non par des dialogues avec des faux-fuyants et des manipulateurs comme l'a illustré la politique de communication du ministère de la santé. Cependant, nous sommes toujours disponibles à rencontrer les responsables du ministère et trouver un épilogue à cette crise”, atteste M. Yousfi président du Syndicat des praticiens spécialistes de santé publique. Le syndicat rappelle que trois sit-in sont prévus pour cette semaine et un rassemblement devant la chefferie du gouvernement est programmé pour le 28 janvier. Le premier aura lieu aujourd'hui, à l'hôpital Franz-Fanon à Blida, le second se tiendra demain à Rouiba et le troisième est programmé pour mercredi prochain, à l'hôpital Birtraria d'El-Biar. M. Yousfi a, par ailleurs, répondu à la déclaration du syndicat national des professeurs et docents en science médicales. “Notre combat va à l'encontre des internés personnels de lobby hospitalo-universitaire qui bloque les carrières de santé publique, ce qui explique leur position vis-à-vis du mouvement de contestation”, soutient le président du syndicat. “Je n'admets pas que le syndicat des professeurs et des docents nous donne des leçons et s'ingère dans la grève des santé publique en appelant à des positions transitoires et à brader nos négociations”, ajoute-il. Concernant la rencontrequi devait avoir lieu, hier, entre les représentants du syndicat et les responsables du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Yousfi explique que l'entrevue a été décalée pour des raisons de manque de communication. “Nous avons reçu l'invitation du ministère de la Santé qu'avant-hier à 12 heures, ce qui explique notre incapacité de contacter tous les représentants du syndicat et le décalage de la rencontre”, explique-t-il. Le mouvement de grève des praticiens de la santé publique prend de l'ampleur de jour en jour. Le taux de suivi annoncé par le syndicat est de 90% sur le territoire national. N. A.