Débrayage n Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) ont annoncé, hier, à Alger, la poursuite de leur grève ouverte, lancée depuis plus d'un mois. «En l'absence de dialogue de la part des autorités concernées, nous avons décidé de maintenir la grève ouverte jusqu'à la satisfaction de nos revendications», ont déclaré Lyes Merabet et Mohamed Youcefi, respectivement président du Snpsp et du Snpssp, lors d'une conférence de presse conjointe. «La décision de poursuivre la grève est motivée par le fait que nos doléances n'ont pas été prises en compte», ont-ils ajouté. Selon les deux syndicats, qui affirment «représenter quelque 30 000 praticiens», le mouvement de grève est suivi par «l'écrasante majorité des praticiens, à travers le territoire national et connaît une mobilisation qui ne cesse de se renforcer. Selon eux, la grève a été suivie à hauteur de 80% à l'échelle nationale. Les deux syndicalistes ont, par ailleurs, souligné que le service minimum dans les établissements de santé publique et la prise en charge des cas urgents sont toujours assurés. Les deux responsables syndicaux ont appelé les praticiens à poursuivre le mouvement de protestation en organisant des rassemblements, chaque mercredi, au niveau des établissements hospitaliers. La révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire figure parmi les principales revendications de ces syndicats. Les présidents des deux syndicats soutiennent que «la grève ne sera suspendue qu'une fois les revendications socioprofessionnelles acceptées par les pouvoirs publics». Le mouvement de grève qui touche l'ensemble des hôpitaux du pays, concerne les activités de soins, de consultation et d'exploration biologique et radiologique, ainsi que toutes les activités de prévention et de formation. Toutefois, le service minimum est toujours assuré, à savoir l'acte vaccinal et les urgences. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait, pour sa part, appelé les médecins grévistes à «la pondération et à la reprise du travail», estimant que «les efforts de tous sont recommandés dans ces circonstances tout comme il est essentiel de placer l'intérêt du malade au-dessus de toute autre considération». Il avait souligné qu'il restait «ouvert au dialogue pour trouver des solutions à certains problèmes des praticiens spécialistes et des praticiens de la santé publique». Rappelons qu'au début du mois de décembre dernier, une rencontre de conciliation entre les syndicalistes et les responsables du ministère de la Santé, ainsi que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a abouti à un échec.