C'est à croire que le sélectionneur national Vahid Halilhodzic n'attend que la moindre occasion pour déprécier le talentueux Abdelmoumène Djabou. L'opportunité de faire face aux médias algériens à la faveur de la conférence de presse qu'il a animée hier matin a, d'ailleurs, confirmé cette “donne". Le responsable technique des Verts a ainsi entamé sa déconsidération vis-à-vis de l'actuel faiseur de bonheur du Club Africain en insistant sur le fait que s'il l'a convoqué de nouveau pour un match international, c'était “parce que tout le monde le réclamait et disait qu'il jouait bien ces dernières semaines". En technicien expérimenté et averti, Vahid Halilhodzic aurait, pourtant, pu s'éviter de lier le retour de Djabou en sélection à la vox populi en reconnaissant, par exemple, tout simplement que le Sétifien méritait de figurer dans la liste des vingt-trois car faisant, bel et bien, partie des meilleurs footballeurs algériens du moment. Mais s'il s'était contenté d'une telle glissade langagière, presque personne ne l'aurait reproché à Halilhodzic qui a, ensuite, lâché du “venin" sur la perle que le richissime Riahi a offert au Club Africain à coups de milliards, en indiquant que “Djabou ne pouvait jouer plus de dix minutes en sélection". Ceux, — et ils sont fort nombreux — qui s'attendaient à une titularisation de l'ex-Ententiste face au Bénin peuvent attendre ! En l'écartant du onze rentrant sans ménagement, d'une terrible et condamnable façon, le rugueux coach Vahid ne pouvait trouver plus cruelle manière de briser mentalement l'un de ses plus talentueux éléments. En minimisant comme jamais personne avant lui le rôle que pourrait jouer Abdelmoumène Djabou en sélection et son considérable apport dans l'animation offensive des Verts, Vahid Halilhodzic commet assurément un grave faute professionnelle qui risquerait de couler psychologiquement le principal joueur concerné et avoir autant de répercussions négatives sur le moral des jeunes du crû qui considèrent, à juste titre d'ailleurs, le numéro 19 du Club Africain comme un exemple à suivre. R B