La commune d'El-Attaf, qui compte plus de 60 000 habitants, demeure bloquée depuis 2011 à cause des conflits internes qui perdurent depuis le dernier mandat 2007-2012 à ce jour, et ce, pour des divergences entre les élus de l'ancienne assemblée et les actuels élus. Cet état de fait s'est répercuté négativement sur le développement de cette commune. Toutes les délibérations y compris le budget primitif n'ont pas fait l'objet d'approbation à cause du non-changement des membres de l'exécutif tant décrié par la majorité des élus au nombre de 13 sur les 23. C'est ainsi que le wali de Aïn Defla, en se référant au code communal, a approuvé enfin les 20% du budget primitif de ladite commune, et ce, pour assurer le traitement des employés, indiquent nos sources. Une réunion qui a eu lieu la semaine passée au siège de la wilaya entre les élus et le chef de l'exécutif pour apaiser la situation tendue n'a malheureusement pas abouti. Dans une correspondance remise à notre rédaction, le collectif des 13 élus a saisi le wali de Aïn Defla pour procéder au changement radical des adjoints au maire et délégués avant tout dialogue avec le maire. Pour le représentant des 13 élus, l'APC d'El-Attaf est dotée de huit sièges d'exécutif et chaque parti politique peut en avoir un, et ce, pour satisfaire toutes les forces politiques locales, ce qui a été refusé par leurs adversaires accusés de préserver leurs intérêts personnels. A souligner que depuis qu'un camion de ramassage des ordures a pris feu récemment dans des conditions douteuses à la décharge publique, la ville est devenue presque un grand douar, puisque les immondices ont envahi les alentours du siège de l'APC. Se rapprochant de l'APC, le maire a refusé de nous recevoir au motif qu'il était occupé. Devant ce refus, un autre élu des 10 du nom Tourich D., qui fait partie de l'exécutif, nous a indiqué que les 13 élus veulent imposer des noms à l'exécutif. Un autre élu des 13 a affirmé à “Liberté" que l'une des raisons du conflit reste la gérance et le transfert du souk hebdomadaire vers la zone d'activité de Bir Nhas, qui dépend de l'agence foncière de Aïn Defla depuis 2005. Ce marché est considéré comme le poumon de la ville en matière de ressources financières, puisque sa location a atteint aux enchères 10 milliards de centimes durant l'exercice 2011. Et d'ajouter que les 13 élus s'opposent farouchement au partage des bénéfices en matière de location entre l'APC et l'agence foncière qui détient 70%, alors que seuls 30% vont à l'APC. À rappeler que l'assiette en question, d'une superficie totale de 258 000 m2, a été vendue par les domaines de la wilaya de Aïn Defla en 2005 à l'agence foncière d'El-Attaf sous le numéro 01/2006, pour un montant évalué à 2 millions DA. Sur ce registre, les membres de l'APC de l'époque ignorent les tenants et les aboutissants de cette transaction douteuse. B. B