Ces matériels de terrassement et de chargement, de nouvelle génération, sont destinés essentiellement pour les secteurs du bâtiment, des travaux publics, hydrauliques, pétroliers, miniers, forestiers. Une délégation du groupe Liebherr se rendra, aujourd'hui, à Constantine pour assister, en présence des autorités locales, à la sortie du premier engin de travaux publics algérien, un bulldozer d'une puissance de 250 chevaux, sous le label Liebherr, de l'usine Somatel, filiale de l'ENMTP, à Aïn Smara. C'est ce qui ressort d'un communiqué distribué, hier à la presse, en marge d'une conférence animée par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, et le président du groupe Liebherr, Willi Liebherr. Le communiqué indique que “dans le cadre du redressement industriel soutenu par le gouvernement et de la relance du secteur mécanique, une société commune (51-49%) a été créée à Aïn Smara à Constantine entre le groupe Liebherr, en tant que technologues et l'entreprises algérienne de fabrication de matériel des travaux publics (filiale Somatel relevant du groupe ENMTP)". Le ministre de l'Industrie, Chérif Rahmani, explique que “c'est un projet intégré avec un savoir-faire allemand reconnu mondialement. Il ne s'agit pas uniquement d'une licence que nous avons achetée. Il ne s'agit pas uniquement d'un montage, il s'agit d'un partenariat, sérieux intégré, qui va du management, en passant par la production et demain la commercialisation et la formation". La société commune dénommée Somatel-Liebherr fabriquera sur le site de l'entreprise Somatel une nouvelle gamme d'engins de travaux publics sous le label Liebherr, un des leaders mondiaux dans la filière. Cette gamme est composée de bulldozers 250 CV et 350 CV, de chargeurs de 2 et 4 mètres cubes et de pelles à chenille de 26, 50 et 18 tonnes. Ces matériels de terrassement et de chargement, de nouvelle génération, sont destinés essentiellement pour les secteurs du bâtiment, des travaux publics, hydrauliques, pétroliers, miniers, forestiers... La montée en cadence de la production s'effectuera sur quatre années. La production passera de 166 engins en 2013 à 400 engins par an au minimum à partir de la quatrième année, avec la possibilité de passer à 540 engins à la sixième année. Somatel-Liebherr prévoit de réaliser des investissements supplémentaires spécifiques, afin de localiser certaines pièces et composants et élever progressivement le taux d'intégration des produits qui atteindra 35% à 50% par année en fonction des produits. Les moteurs refroidis à eau, prévus dans la gamme de fabrication de moteurs (EMO) de Oued-Hamimime, toujours à Constantine, équiperont les engins fabriqués par le joint-venture Somatel-Liebherr. Le président du directoire de la Société de gestion des participations, équipements industriels et agricoles (Equipag), Bachir Dehimi, a estimé les investissements supplémentaires spécifiques nécessaires, durant la première phase à 8 millions d'euros. Mais pour le ministre de l'Industrie, le taux d'intégration dépend aussi de la capacité des sous-traitants algériens. Selon Bachir Dehimi, “le projet va contribuer dans une première phase à réduire la facture des importations estimée à 7 milliards de DA". Willi Liebherr, président du groupe Liebherr, se dit satisfait de ce partenariat. Pour rappel, la première usine — réalisée à Aïn Smara — l'a été avec le concours de Liebherr. Un des responsables du groupe Liebherr a indiqué également que le groupe investira dans la formation du personnel. Le ministre de l'Industrie a évoqué, également, avec le président du groupe Liebherr des pistes de partenariats dans d'autres filières pour lesquels l'allemand possède une capacité importante, citant, notamment l'électroménager, l'aéronautique, les machines outils et même l'hôtellerie. “Des partenariats dont nous parlerons le moment venu", a indiqué le ministre. M. R. Nom Adresse email