Les secteurs de l'éducation, de la santé publique et les administrations de plus d'une vingtaine de wilayas des régions du Sud, des Hauts-Plateaux et des Aurès seront, une fois encore, paralysés à compter de cette matinée. Trois jours de grève renouvelable chaque semaine (lundi, mardi et mercredi) jusqu'à la satisfaction de la plate-forme de revendications est le moyen choisi par les syndicalistes pour faire pression sur les autorités. Fortement déstabilisées et perturbées par l'épineux problème du chômage de ses jeunes, les régions du Grand-Sud, des Hauts-Plateaux et des Aurès se laissent, une fois de plus, emportées dans le tourbillon de la fronde sociale. Moins de deux mois après leur dernière démonstration de force, les syndicats autonomes de la Fonction publique reviennent à la charge et exécutent la menace de radicalisation. En effet, le vent de révolte souffle, une fois encore, sur ces régions jusque-là calmes et tranquilles mais qui ont été contraintes de basculer ces derniers mois dans le camp de la contestation sociale. Et pour cause, la lenteur pour ne pas dire le refus à peine voilé des tutelles concernées de satisfaire les doléances des fonctionnaires de ces zones dont les conditions de travail sont assez spécifiques. Sinon comment expliquer que la revendication de ces fonctionnaires ne nécessitant, au demeurant, qu'une actualisation de calcul sur la base d'un seul salaire de base et non trois différents anciens salaires comme c'est le cas actuellement, ait pris autant d'années sans qu'elle ne soit réglée ? Le Snapest, qui a été le premier et le seul syndicat à avoir pris à bras le corps les doléances des fonctionnaires du Sud, lutte depuis des années pour les faire aboutir mais en vain ! Les engagements de l'ancien ministre de l'Education nationale à la veille de chaque préavis de grève du Snapest n'ont jamais dépassé le stade d'un vœu pieux. La sourde oreille des autorités n'a fait qu'envenimer la situation et pousser d'autres syndicats notamment ceux de l'éducation nationale à rallier le combat du Snapest. L'Unpef en fait depuis quelques mois son cheval de bataille et des syndicats représentants d'autres secteurs de la Fonction publique concernés par l'actualisation du calcul des primes ont rejoint, eux aussi, le mouvement. Et c'est ensemble que ces organisations syndicales (Snapest, Unpef, Cla, Snpsp, Sap...) comptent mener la révolte du Grand-Sud à partir de cette matinée. Une grève de trois jours renouvelable chaque semaine (lundi, mardi et mercredi) est le moyen choisi par ces syndicats pour faire pression sur les autorités. Et ce n'est qu'un prélude à d'autres actions puisque les syndicats menacent de jouer la carte des examens scolaires. M B Nom Adresse email