Le Snapest, qui tente depuis des années de faire aboutir l'épineux dossier des primes des fonctionnaires du Grand-Sud, revient à la charge avec les syndicats de la Fonction publique. Il va jusqu'à avertir d'une menace sur les examens scolaires 2013. Déjà fortement perturbées par la montée au créneau des jeunes chômeurs, les régions du Sud et des Hauts-Plateaux risquent une nouvelle paralysie dans tous les secteurs de la Fonction publique. C'est, du moins, ce qu'annonce un communiqué émanant hier du bureau national du Snapest. “Les fonctionnaires du Sud et des régions concernées par les primes de zone et les indemnités, et qui sont au nombre de 23 wilayas, ont décidé de durcir leur mouvement de protestation", note le document de Meziane Meriane. Et d'ajouter qu'une grève cyclique de trois jours par semaine sera lancée par les syndicats de la Fonction publique après les vacances scolaires du printemps prévues jeudi prochain. Le Snapest hausse le ton et avertit que ce débrayage cyclique et renouvelable chaque semaine “pourrait hypothéquer, voire ‘emporter' les examens de fin d'année, à savoir les épreuves de l'ex-6e, du BEM et du baccalauréat 2013, et paralyser les prestations fournies aux citoyens". Pour le Snapest, “les autorités publiques sont appelées à remédier à la situation en approuvant immédiatement nos revendications pour prévenir tout dérapage dans des régions qui traversent déjà une zone de turbulences sociales sans précédent". La principale revendication des syndicats du secteur de l'éducation nationale et de la Fonction publique, en général, porte sur la généralisation et l'actualisation du calcul de la prime d'excellence et les indemnités de zones géographiques accordées aux fonctionnaires des wilayas du Grand-Sud et des Hauts-Plateaux. Le calcul de ces primes se fait depuis des années sur la base de trois salaires de base, à savoir celui de 1989 pour la prime de zone, de 2001 pour la prime du Sud et celui de 2008 pour d'autres indemnités. Les fonctionnaires réclament une actualisation sur la base de leurs nouveaux salaires et avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. “Une revendication prioritaire et un droit légitime qui ne peuvent être négociés ou discutés et que les autorités publiques feignent d'ignorer en recourant à des ponctions sur salaires à la suite d'une grève légale", note encore le Snapest. M B