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Alors qu'une cinquantaine de militants de la LADDH ont organisé un sit-in de soutien Kamel Eddine Fekhar et ses 7 compagnons repassent devant le magistrat instructeur
Une semaine après avoir été remis en liberté provisoire — après que la Chambre d'accusation près le tribunal de Ghardaïa eut annulé la décision de la juge d'instruction qui avait prononcé leur mise sous mandat de dépôt pendant une semaine à la prison de Châabet Ennichène de Ghardaïa, le Dr Kamel Eddine Fekhar et ses sept compagnons sont repassés hier chez un nouveau magistrat instructeur. Accompagnés de leurs avocats, notamment Me Ahmime du Réseau algérien de défense des droits de l'Homme, de Me Salah Debbouz, avocat de la LADDH, inscrit au barreau d'Alger et Me Bénissad, et soutenus par une cinquantaine de leurs militants qui ont organisé un sit-in devant la porte du tribunal de Ghardaïa, le docteur Kamel Eddine Fekhar, responsable local de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Kacem Soufghalem, membre de l'Observatoire national des droits de l'Homme ainsi que les 6 militants locaux des droits de l'Homme, à savoir Abouna Salah, Fekhar Yahia, Chkabkab Med, Balaâdis Bachir, Ouyaba Mustapha et Alouani Salah ont été longuement entendus mardi par le juge d'instruction sur les évènements qui ont émaillé l'ouverture de la 46e édition de la Fête du tapis de Ghardaïa. En effet, le 26 du mois de mars, durant les vacances scolaires du printemps, et alors que des centaines de citoyens, dont beaucoup sont venus d'autres régions du pays pour assister aux festivités d'ouverture de cette 46e édition de la Fête du tapis, étaient agglutinés derrière les barricades, le Dr Kamel Eddine Fekhar et ses compagnons militants locaux de la LADDH ont investi la tribune officielle quelques minutes avant l'ouverture invoquant “des dépenses dans des fêtes inutiles". Leur irruption sur la grande estrade a été violemment réprimée par les forces de l'ordre qui ont procédé à l'arrestation du Dr Fekhar et 7 de ses compagnons. Ces arrestations ont été suivis de violents affrontements entre jeunes des quartiers de la vieille ville et les forces antiémeutes causant d'importants dégâts à la façade de la Société Générale qui a vu sa porte d'entrée, pourtant blindée, pratiquement détruite, ainsi que ses vitres du premier étage, son DAB et ses faux plafonds à l'entrée de la bâtisse. L'ancienne agence du CPA a, quant à elle, vu son DAB complètement vandalisé. Les saccages ont aussi touché l'ancienne auberge de jeunesse, aujourd'hui centre d'information et d'animation de la jeunesse. Beaucoup de véhicules ont aussi subi des dégradations. C'est pour répondre aux accusations de dégradation de biens publics, attroupement sur la voie publique, voie de fait sur la force publique et incitation à l'émeute que le Dr Kamel Eddine Fekhar et ses 7 compagnons sont aujourd'hui entendus. La longueur des auditions de chaque prévenu laisse supposer que ceux-ci seront encore devant le magistrat instructeur jusqu'à une heure avancée de la journée. Nous y reviendrons demain avec plus de détails sur les décisions prises par le parquet de Ghardaïa. L. K Nom Adresse email