Estimant que «le budget de la traditionnelle Fête du tapis, devait être utilisé pour créer des postes de travail», des jeunes, des militants ainsi que des chômeurs (mozabites et chaâmbis) sont sortis, hier, mardi, dans les rues de Ghardaïa. Ils exigeaient des autorités locales d'investir leur temps dans la résolution des problèmes sociaux des chômeurs. Le même rassemblement n'a pas tardé à tourner au vinaigre suite à l'intervention des forces de l'ordre. «Les organisateurs du sit-in ont été violemment malmenés», selon des sources locales. Des heurts s'en sont suivis et plusieurs blessés ont été enregistrés, dont Kamel Eddine Fekhar, président du bureau local de la Ligue des droits de l'Homme ainsi que Kacem Soufghalem, membre du comité exécutif de l'Observatoire des droits de l'Homme. «Les deux hommes étaient encore retenus en fin de journée dans un commissariat de police en compagnie d'une vingtaine de manifestants», a-t-on souligné. Ce mercredi matin, le calme est revenu, dans les quartiers de Ghardaïa, «mais la tension reste perceptible», selon les militants du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) dans cette wilaya cité par le site d'information, TSA. «Les jeunes sont actuellement rassemblés à la placette du centre-ville et attendent des nouvelles des détenus», a indiqué Chbekbek Hadj Hamou, membre du bureau de la LADDH. Les membres de la ligue et les parents des détenus se sont déplacés, dans la soirée d'hier au commissariat pour voir les militants et les chômeurs arrêtés. Peine perdue. «Ils n'ont pas pu le faire. La police leur a dit que les investigations sont en cours et leur a demandé de revenir demain», précise-t-il. Revenus ce mercredi vers 8h 30, ils ont dû encore une fois rebrousser chemin, sans avoir des nouvelles de leurs proches et camarades.