Les travaux bâclés donnent des frayeurs aux usagers de la route, comme ce tronçon situé à l'entrée de Ouled Moussa qui constitue un danger certain pour les automobilistes. Chaussée dégradée, crevasses, nids-de-poule et absence de signalisation, la liste est encore longue, tel est le constat que dressent chaque jour les automobilistes qui empruntent l'autoroute Est-Ouest et la rocade Boudouaou-Zeralda. Deux réalisations qualifiées de projet du siècle par le ministre Amar Ghoul. Au niveau de Hammadi, en allant de Boumerdès vers Alger, c'est une grande crevasse, colmatée à la hâte par du béton, qui continue à hanter les automobilistes. Cette fente de trois mètres carrés environs, mal réparée, a obligé les responsables de la DTP à remplacer les plaques de limitation de vitesse de 120 km/h par celles de 40 km/h. Mais, cela n'a pas empêché d'engendrer de nombreux accidents, signalés ces derniers temps au niveau de cet endroit. Un peu plus loin, plusieurs nids-de-poule désarçonnent les automobilistes. Mais, cette fois-ci, la vitesse de 120 km/h est curieusement maintenue. Sur le même tronçon, on a compté 12 nids-de-poule, deux grandes crevasses très dangereuses sans parler des fissures disséminées çà et là, qui vont bientôt se transformer, à leur tour, en crevasses. Sur la rocade reliant Boudouaou à Zeralda, le décor est encore pire. En plus des fissures, ce sont les travaux bâclés qui donnent des frayeurs aux usagers de la route, comme ce tronçon de plus de 400 mètres situés à l'entrée de Ouled Moussa, qui constitue un danger certain pour les automobilistes. De grandes dalles piquées en verticale font office d'un mur de soutien qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Et ce rempart, constitué de centaines de dalles, est en perpétuelle construction. Ces dalles géantes risquent de tomber sur la chaussée à la moindre secousse tellurique. Mais c'est sur la chaussée qu'il est difficile à admettre puisque ce tronçon est dégradé sur une longueur de plus de 300 mètres. Et cette situation dure depuis l'ouverture de la rocade. Impossible de rouler à plus 20 km/h. Les exemples de malfaçons sont multiples. Le même constat est valable sur le tronçon Bouira-Lakhdaria. L'autre tronçon autoroutier contournant la ville de Bouira a été désormais fermé à la circulation pour des travaux d'aménagement d'une troisième voie pour chacun des sens. Le ministre, qui refuse toujours d'admettre ces tares, a plutôt parlé, on s'en souvient, de “mise à niveau". Un terme qui risque de ne pas trouver sa place dans cinq ou six ans puisque, chaque jour, les automobilistes font la découverte de nouveaux nids-de-poule. La signalisation routière est très insuffisante, pour ne pas dire absente. De nombreux automobilistes sont déroutés, notamment la nuit. Les réflecteurs sur les glissières de sécurité font également défaut. L'éclairage public dans les endroits jugés à haut risque est aussi inexistant. De nombreuses agressions sur les automobilistes ont été enregistrées sur le tronçon Lakhdaria-Larbatache selon un constat établi par les services de sécurité de la wilaya de Boumerdès. Une situation qui a poussé le chef de l'exécutif de cette wilaya à programmer, pour très bientôt, un projet d'installation de l'éclairage public sur ce tronçon routier long de 14 km. Ainsi, l'autoroute Est-Ouest, sans les stations-services et sans les aires de repos, et qui a coûté plus de 12 milliards de dollars et plus de 400 morts, est loin de répondre aux normes internationales comme l'avait toujours souligné et ressassé Amar Ghoul. M. T. Nom Adresse email