À deux jours de la célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère d'Avril 1980, dont les festivités ont débuté depuis quatre jours déjà à travers plusieurs localités de la Kabylie, la commémoration du 12e anniversaire des évènements du Printemps noir de 2001 polarise aussi l'actualité à Tizi Ouzou et dans de nombreuses contrées de la région. C'est ainsi que l'association culturelle Tigawt d'Agouni-Arrous, le village natal du regretté Guermah Massinissa, dans la daïra de Béni Douala, organise ce matin, une cérémonie de recueillement sur la tombe de la première victime des douloureux évènements d'Avril 2001. Par ailleurs, un collectif d'anciens militants du Mouvement citoyen et de la cause amazighe animeront, cet après-midi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, un meeting populaire suivi d'un dépôt de gerbes de fleurs à la place des Martyrs du Printemps noir située à proximité du siège de la 1re sûreté urbaine de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique hier sous le sceau de “l'initiative citoyenne", les organisateurs de ce meeting ont tenu à rappeler que “la Kabylie s'apprête à commémorer dans la douleur et la dignité, le douzième anniversaire des tragiques évènements du Printemps noir. En cette occasion, une halte s'impose pour s'incliner à la mémoire des 127 martyrs tombés sous les balles assassines des gendarmes. Une décennie après, il y a lieu aussi de rendre un grand hommage au mouvement citoyen des archs qui a su porter haut et fort les revendications d'une région chère à l'Algérie assoiffée de justice et de démocratie". Soulignant l'importance et la grande symbolique de ce douloureux anniversaire, les organisateurs de cette manifestation estiment que “c'est grâce au sacrifice des 127 martyrs du Printemps noir que des acquis ont été arrachés par la Kabylie". Partant de là, “l'Initiative citoyenne tient à mettre en garde les tenants du pouvoir quant à la non-application de l'accord global du 15 janvier 2005 car c'est la porte ouverte à tous les extrémismes". Enfin, les auteurs de la même déclaration ont tenu à affirmer qu'“à la veille de la célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère, l'initiative citoyenne réitère la revendication historique des Algériens quant à l'officialisation de la langue amazighe", tout en précisant en guise de conclusion qu'“il n'est pas question que la future Constitution soit élaborée par des tuteurs autoproclamés de trente-six millions d'Algériens et d'Algériennes". M. H. Nom Adresse email