Elle réclame l'installation d'un secrétariat d'Etat chargé de la Promotion de tamazight puisque le HCA, quand bien même il s'est convenablement acquitté de sa mission, n'a pas de prérogatives c'est-à-dire d'autorité. La pasionaria du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a choisi le jour même de la célébration du 33e anniversaire du Printemps amazigh pour revendiquer l'officialisation de tamazight aux côtés de l'arabe. “Avec l'officialisation de tamazight, qui est un acquis démocratique, c'est la nation qui en sortira vainqueur car renforcée et unie", explique-t-elle. Mieux, elle réclame l'installation d'un secrétariat d'Etat chargé de la Promotion de tamazight puisque le HCA, quand bien même il s'est convenablement acquitté de sa mission, n'a pas de prérogatives c'est-à-dire d'autorité. Pour l'enseignement de tamazight, elle déplore sa “ghettoïsation dans certaines wilayas" du pays et exige sa généralisation à tout le territoire national et l'institution de son caractère obligatoire. Pour se faire, elle exige mieux, elle demande le déblocage d'une enveloppe financière assez conséquente. Jusqu'ici favorable à l'ajournement de la révision constitutionnelle à l'après-présidentielle d'avril 2014, Louisa Hanoune s'est finalement laissée convaincre par les arguments avancés de M. Sellal qui a expliqué que la promesse faite par Bouteflika en 2011 l'engage aussi sur le plan international. “Nous ne sommes pas insensibles aux pressions qui s'exercent sur les autorités. Si cette révision est nécessaire pour préserver le pays de ces pressions soit. Mais il faut parler de méthode. Si on va vers une révision profonde, le peuple doit dire son mot par le bais du référendum mais aussi d'un débat national", conditionne-t-elle, avant d'ajouter : “Il faut faire en sorte qu'elle soit une opportunité pour résoudre les problèmes politiques qui se posent au pays pour sortir définitivement du système du parti unique et instaurer des institutions transparentes. 50 ans après l'Indépendance, il est grand temps que le peuple algérien soit doté d'une vraie représentation nationale". Pour Louisa Hanoune, il y a des garde-fous qu'il ne faut absolument pas toucher, citant le caractère républicain de l'Etat, les politiques de défense nationale et étrangère du pays basées sur les principes de la non-ingérence et l'inviolabilité de la souveraineté des peuples, etc. Mieux, la secrétaire générale du PT a mis sur la table plusieurs propositions comme la constitutionnalisation de la règle 49/51, tous les acquis des lois de finances de 2009 et 2010, le droit au logement et à un vrai emploi, une allocation-chômage, etc. Que pense-t-elle de la limitation des mandats présidentiels ? “En focalisant le débat sur cette question, on veut détourner les regards des enjeux majeurs et des grandes questions. C'est antidémocratique. C'est une démarche putschiste qui manque d'intelligence", estime-t-elle. Quid du 4e mandat de l'actuel chef d'Etat ? “Bouteflika est maître de sa décision. Nous n'avons soutenu ni le premier, ni le deuxième ni le troisième mandat mais les décisions du Président. Nous avons notre propre programme politique mais nous défendons le droit de l'actuel Président de se porter candidat. C'est une position de principe", assure-t-elle. A C Nom Adresse email