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Mal payé, sans plan de carrière professionnelle, mal logé
Le journaliste algérien au carrefour des précarités sociales
Publié dans Liberté le 02 - 05 - 2013

L'inexistence de toute structuration syndicale, avec la paralysie qui touche le SNJ, un syndicat mort-né, constitue l'illustration parfaite d'une corporation décidément vouée aux gémonies.
La presse algérienne célèbre aujourd'hui comme les autres membres de la corporation à travers le monde la Journée internationale de la liberté de la presse dans des conditions pas du tout réjouissantes. Plus de vingt années d'ouverture ont permis au monde des médias algériens, notamment la presse écrite, de grignoter des espaces qui ont consolidé le champ de la liberté d'expression dans le pays. Mais, a contrario de cette évolution positive vers une certaine indépendance, qui a consacré une relative liberté de ton, les journalistes, toujours à l'avant-garde du combat pour la survie de l'Algérie dans les années de sang, payant un lourd tribut à la résistance, ne peuvent aujourd'hui que se lamenter sur le sort de la corporation.
Celle-ci se retrouve laminée par la course au gain des patrons de presse, aidés en cela par l'absence totale d'une organisation d'ordre syndical ou associatif capable d'imposer des règles à même de protéger les employés du secteur de manière générale.
L'image est caricaturale : le journaliste algérien est présenté presque comme un chevalier toujours mobilisé pour défendre les couches les plus démunies de la société, les revendications sociales et économiques des travailleurs... Et c'est la tâche à laquelle il se consacre tous les jours que Dieu fait, au point d'oublier que lui aussi a besoin de quelqu'un pour le défendre. L'absence d'une grille de salaires digne de ce nom et d'un plan de carrière ouvre la voie à l'arbitraire dans la distribution des salaires, dans la promotion, dans la formation quand elle existe...
L'inexistence de toute structuration syndicale, avec la paralysie qui touche le SNJ, un syndicat mort-né, constitue l'illustration parfaite d'une corporation décidément vouée aux gémonies. À qui incombe une telle situation ? Si l'indifférence et l'inaction des journalistes eux-mêmes sont à déplorer,
évidemment en premier lieu, il faut dire que la position des patrons de presse, notamment privée, face à toute action d'ordre syndical des journalistes est aussi pour beaucoup dans ce marasme ambiant qui règne dans les rédactions. Une situation qui semble agréer les responsables de journaux, y compris privés, ceux-là qu'on présente comme les chantres de la lutte pour la liberté de la presse et d'expression et de la consolidation de la démocratie dans notre pays.
Une illusion. Sinon comment expliquer que le journaliste algérien apparaît, aux yeux des responsables des journaux, comme un adversaire qu'il faut brimer, manipuler, tenir en laisse, craignant qu'un jour il se révolte pour réclamer des conditions de travail et un salaire dignes. Pourtant, la majorité d'entre eux ont été, par le passé, de simples journalistes au service d'une profession singulièrement ingrate, avant de voir leur condition changer par la grâce d'une aventure intellectuelle qui, faut-il le dire, a viré aujourd'hui à l'aventure pécuniaire.
Après des années d'appréhensions et de mépris, le gouvernement algérien avait fini par se rendre à l'évidence qu'il était plus que nécessaire de doter la presse d'un statut particulier et d'une grille des salaires à même de redonner espoir à la corporation. Mais malgré cela, la révolution n'a pas eu lieu.
En dehors du secteur public où la grille des salaires a commencé à être appliquée, la presse privée continue de fonctionner comme si elle n'était pas concernée par les lois de la République. Comme si le statut promulgué et la grille des salaires élaborée n'étaient destinés qu'à une partie des journalistes algériens qui ont, visiblement, la chance d'exercer dans le secteur public.
H S
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