Et dire qu'il s'agit d'un club dit historique relevant du patrimoine culturel, social et sportif national ! L'incartade dont s'est rendu coupable hier le Mouloudia d'Alger à travers ceux qui l'ont représenté sur le terrain et dans la tribune officielle relève tout simplement d'un délire collectif qu'il ne faudra certainement pas passer sous silence et ne laisser assurément pas sans sanction. Faire entorse au protocole, bouder la cérémonie officielle de la remise des médailles et ignorer tout un gouvernement comme le MCA l'a fait hier sous le regard ébahi de toute une nation est un acte grave dont les initiateurs doivent payer. Chèrement. En agissant tels de petits enfants gâtés inconscients de la gravité et du ridicule de leur vilain caprice, Omar Ghrib, Djamel Menad et leurs joueurs ont manqué de respect à tout un pays, à tout un gouvernement, à une tradition séculaire et à l'essence même de ce sport qu'est le fair-play. Que cela émane d'un simple joueur illettré et pas rompu à ce genre de cérémonies officielles sous la forme d'un acte isolé sous l'effet de la déception ou de la colère, cela passerait. Difficilement, mais cela passerait quand même. Mais qu'une telle démarche enfantine, immature et humiliante pour ses auteurs soit l'apanage d'un prétendu “patron" en papier mâché nommé Omar Ghrib, érigé par certains intellos de pacotille comme personnage incontournable du paysage footballistique national alors qu'il est “étranger" à tout ce qui se rapporte au civisme, à l'élégance et à l'intelligence humaine, cela choque et fait mal. Qu'un ancien international de la trempe de Djamel Menad accepte de suivre un tel énergumène dans sa folie et son comportement de voyou, entraînant dans leur aliénation tout un collectif, cela fait encore plus mal et choque doublement et démontre, de la plus désolante des manières, que les mœurs ont bien changé et que le Doyen est tombé bien bas, entre les mains d'authentiques faussaires de l'histoire et incrédules fossoyeurs des valeurs que ce club si populaire a longtemps véhiculées. Ce qui interpelle encore plus est cette absence inexpliquée et inexplicable des responsables de Sonatrach, propriétaire du MCA ! Le standing, la notoriété et le prestige de la multinationale pétrolière imposaient, pourtant, à ses responsables, Kamel Amrouche en tête, d'éviter au Premier ministre et à ses ministres une telle gêne, un tel camouflet et une telle désolante scène, celle de voir toute une équipe représentant un club de la dimension du MCA leur tourner le dos. Quand bien même un prétendu arbitrage inéquitable eusse faussé les débats, comme le prétendaient grossièrement les Mouloudéens en fin de match, le bon sens aurait voulu qu'ils assistent à la cérémonie de remise des médailles et du trophée, comme le font les gens bien éduqués. Au lieu de cela, ils se sont permis une ânerie qui risque de faire le buzz sur le Toile et occuper une place bien particulière dans le bêtisier des grandes chaînes satellitaires. Et cela, nous ne sommes pas près de leur pardonner. Comme ne le pardonnera jamais l'histoire de cette fabuleuse compétition dans le grand livre de laquelle ils sont déjà certains de figurer. Mais à défaut de l'écrire, cette belle histoire, Omar Ghrib et sa bande se contenteront de remplir avec leur nauséabond air hautain ce que leurs semblables dénomment, assez justement d'ailleurs, “poubelle du passé". R B Nom Adresse email