Face au détenteur du trophée, le défenseur Antar Yahia a confirmé, samedi, l'immensité de son talent. Rencontré à la fin du match Algérie-Cameroun, Antar Yahia souligne qu'il n'y a pas lieu de garer les pieds sur terre car le plus dure est à venir. Liberté : Les Verts viennent de réussir une excellente performance face à l'ogre camerounais. Quelle analyse faites-vous de cette confrontation ? Antar Yahia : Il va sans dire que ce n'est nullement une mince affaire de tenir en échec une équipe du Cameroun qui est, de plus, le détenteur du titre lors des deux dernières éditions. Les joueurs étaient très concentrés sur leur sujet et farouchement déterminés à arracher un résultat positif. Dieu merci, les choses sont allées dans le sens souhaité. Les Camerounais ont tout de même dominé la majeure partie de la rencontre, ce qui a amené le compartiment défensif à subir le jeu… Mais le Cameroun est un gros morceau qui fait même redouter les équipes les plus huppées mondialement. On les a, malgré tout, accrochés et, parfois, acculés dans leur propre périmètre. Revenant au sujet de la défense, j'estime que notre rôle est bien de défendre notre zone. Dans tous les cas, l'ensemble des joueurs ont admirablement réagi en parvenant à réaliser un résultat probant qui nous permettra de retrouver notre sérénité et notre confiance. Comment avez-vous trouvé cette équipe du Cameroun ? C'est, en fait, une équipe qui n'est plus à présenter. Ce sont des champions d'Afrique, et ce n'est pas par hasard qu'ils ont atteint ce niveau. Les Camerounais sont impressionnants sur tous les plans. Néanmoins, nous avons su, notamment par notre solidarité sur le terrain, les contrecarrer. Ne pensez-vous pas qu'un bon résultat face à l'Egypte jeudi prochain vous ouvrira la porte aux quarts de finale ? Il ne faut pas s'enflammer après cet exploit. Le plus dur est à venir. Nous devons travailler encore d'arracher-pied pour prétendre à une place au prochain tour. De notre côté, je vous promets que nous, les joueurs, ferons le maximum pour aller le plus loin possible. Le reste, vous le savez bien, c'est une question de maktoub (destin). Gardons les pieds sur terre, car, pour obtenir des résultats positifs face à des équipes comme l'Egypte ou le Zimbabwe, il faudra suer encore. Vous pouvez compter désormais sur ce public qui vous a été très utile face au Cameroun. Vous attendiez-vous à ce que vos supporters effectuent le déplacement à Sousse pour vous encourager ? Je sais bien qu'il y a une grande entente entre nous et nos supporters. Vous avez-vu ? Ils nous encourageaient sans cesse, même dans les moments forts de la domination camerounaise. On n'a pas tort de dire que le public algérien est en or. Nous avons encore besoin de lui. K. Y.