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Presse : une journée nationale... pourquoi ?
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2013

Le 3 mai, toujours hospitalisé, Bouteflika faisait savoir dans un message à la presse qu'il décrétait le 22 octobre “Journée nationale de la presse", en référence à la parution, en ce même jour de 1955, du premier numéro du journal El-Mouqawama El-Djazaïria, organe du FLN et ancêtre d'El Moudjahid.
La Journée mondiale, instaurée par les Nations unies en 1993, qui institue la question de la presse en termes de liberté d'exercice du droit d'informer ne semble pas tout à fait correspondre à la fonction que notre pouvoir voudrait voir dévolue à l'institution journalistique. Il nous fallait donc créer le contexte “spécifique" pour une célébration bien “nationale" de cette activité sociale.
S'il est essentiel de cultiver la mémoire d'une révolution multiforme, il n'est toutefois pas interdit de capitaliser les acquis des luttes politiques post-indépendance. Or, la liberté de la presse est de ces acquis, et des plus précieux. Si le rôle de la presse dans le mouvement national et celui de la presse révolutionnaire dans la lutte de libération sont indéniables, le récit des luttes civiques et politiques d'après 1962 ne démérite pas sa place dans une Histoire qui ne s'est pas arrêtée à l'Indépendance politique. La date du 5 Octobre 1988, en particulier, ne peut ne pas être retenue comme événement fondateur d'une démocratie qui, malgré toutes les contrariétés qu'elle a suscitées et continue à susciter, aura historiquement constitué une réelle rupture avec le principe d'unicité de pensée, d'organisation et de discours.
De nos jours, la résistance à la liberté de la presse, comme celle opposée au principe de diversité de conscience d'opinion, procède d'abord du pouvoir politique. Celui-ci faisant, d'ailleurs, appel, dans sa stratégie de répression de la liberté d'expression et de pensée, aux instruments conçus et éprouvés par l'ostracisme intégriste. Sa permissivité devant les pratiques d'intimidation des consciences auxquelles se livrent les vigiles et prêcheurs participe de cette volonté convergente de “la République" et de l'islamisme de tenir en respect la liberté d'opinion.
Fêter la presse, ce n'est donc pas forcément fêter la liberté de la presse. La réforme de la loi sur l'information a effectivement confirmé la volonté de remise en cause du principe acquis d'une presse indépendante. Au demeurant, cette indépendance est reléguée au seul secteur de la presse écrite, depuis plus de vingt ans. Et même ainsi confinée à sa portion imprimée, elle n'aura jamais cessé d'être remise en cause par divers procédés.
Quelques jours avant le message du Président, le classement mondial de la liberté de la presse positionnait l'Algérie à la peu reluisante place de 125e ! Régressant encore de trois places sur sa position de 2012.
L'institution d'une journée nationale ne peut compenser une véritable politique de “containment" qui dresse toutes sortes d'obstacles devant les progrès des technologies de communication et devant l'accès de la presse au média audiovisuel. Les péripéties de la loi sur l'audiovisuel, dont le retard de réalisation égalera bientôt le record établi par le métro d'Alger, sont significatives de l'inadaptation culturelle de notre pouvoir au mouvement universel de démocratisation de la communication.
On se le demande : une journée... pourquoi donc ?
M. H.
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