L'industriel algérien détient 35% des parts de marché et lancera prochainement une unité de production de panneaux solaires. “Le profit est tout à fait compatible avec le respect de l'environnement pour peu qu'on sache s'y prendre", a soutenu Abderrahmane Benhamadi, P-DG de Condor Electronics, annonçant le lancement, dans un avenir proche, d'une unité de production des panneaux photovoltaïques mono et polycristallins, pour la production de l'énergie solaire. En déplacement dans la wilaya de Ouargla, mercredi et jeudi derniers, pour inaugurer des shows-rooms à Hassi-Messaoud et à Touggourt, le patron de Condor a mis l'accent sur l'engagement de ce groupe industriel d'offrir au consommateur algérien une grande variété de produits à des prix qui conviennent à toutes les bourses sans en sacrifier la qualité. C'est dans cette optique que le groupe a été gratifié en 2011 par le prix national de la qualité et de poursuivre les efforts jusqu'à atteindre aujourd'hui un chiffre d'affaires de 40 milliards de dinars, réalisant un bénéfice (brut) de l'ordre de 700 millions de dinars et la création de 870 d'emplois pour l'année 2012. La firme algérienne, qui a lancé, à l'occasion, la tablette tactile de 8 pouces après les 7,9 et 10 pouces, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et prévoit d'investir 2 milliards de dinars pour 2013. Certifié ISO 9001 V 2008 par le Comité de certification Rheinland CERT en 2010 en plus de la ISO 26000 relative à la responsabilité sociétale, Condor, qui a produit 1,5 million d'unités tous produits confondus (54 salles d'expositions), enrichit son portfolio en attaquant de nouveaux créneaux. C'est ce explique, d'ailleurs, l'adoption d'un nouveau plan de management introduit par le groupe qui compte dans l'avenir investir dans le secteur automobile (voiture électrique). “Nous avons pris du retard parce que les négociations piétinent avec l'actuel partenaire que nous risquons de changer s'il n'y a pas d'évolution dans ce sens", a reconnu Benhamadi qui n'a pas caché l'ambition d'investir également dans la production d'un détecteur de gaz. “Le prototype est prêt sauf qu'il lui manque une pièce que nous n'arrivons pas à importer car ces fournisseurs s'y opposent par peur qu'elle soit déviée de sa vocation et servirait à d'autres fins", a expliqué le patron de Condor Electronics qui, à l'approche des périodes de grandes chaleurs, a abordé le volet climatisation, soutenant que “pas moins de 90% des produits seront tropicalisés pour s'adapter au climat algérien, notamment dans les villes du Sud". Condor, qui a lancé depuis l'année dernière une unité de production de climatiseurs avec une capacité de 3 000 unités/jour, n'écarte pas, cependant, la possibilité d'une crise qui pourrait intervenir dans le marché pour la période estivale. Ceci est, selon Benhamadi, la conséquence des nouvelles orientations gouvernementales qui visent l'éradication du gaz de type R22, et de se retrouver ainsi “piégé" par le système de quota prôné par les instances internationales, se contentant du gaz R410. “Ceci équivaut à seulement 1 100 tonnes qui est une quantité insuffisante en comparaison avec la demande actuelle", a-t-il expliqué, s'étonnant que “les climatiseurs qui fonctionnement avec le gaz R22 continuent à être exportés alors que son utilisation locale est restreinte, voire interdite". Abderrahmane Benhamadi : “Nous accuser d'être avantagés par la future loi sur les télécoms est une insulte grave." Interpellé à propos des accusations formulées à l'encontre du ministre des PTIC qui n'est autre que le frère du patron de Condor et portent sur le fait de vouloir faire valoir une loi qui avantagerait le groupe, Abderrahmane Benhamadi commentera : “C'est tout simplement une insulte envers les 4 000 travailleurs de Condor et des 30 000 familles qui vivent de ce labeur." Outré, Abderrahmane Benhamadi ne comprend pas comment on peut passer aussi simplement à ce type de raccourcis et insiste : “Notre clientèle est notre seul juge sur la qualité de nos produits et seuls les consommateurs peuvent nous porter aux nues ou nous sanctionner. Le marché est très concurrentiel et dans lequel la médiocrité n'a pas de place." Et d'ajouter : “Nous sommes un producteur national, honnête et nous ne ménageons aucun effort pour dépasser le stade de la simple vente et développer la recherche et l'acquisition des technologies. Nous améliorons à chaque fois le taux d'intégration des produits montés (80% pour les climatiseurs) pour plus d'autonomie et pour cela, la formation de nos ingénieurs se fait en partenariat avec des leaders mondiaux dans leur domaine de compétences sans compter toutes les certifications obtenues auprès de laboratoires internationaux connus et reconnus." Pour ce qui est des produits importés, Condor n'a aucune possibilité de passer outre la législation en vigueur dont l'homologation passe par l'ARPT. Il vient d'obtenir, à ce titre, les autorisations nécessaires pour le premier Smartphone made in Algeria (C1) qui sera commercialisé au mois de juin et serait en attente d'un agrément pour le C4. Ces derniers comporteront des applications adaptées au consommateur algérien et qui n'existent sur aucun autre Smartphone. “Outre satisfaire le client, la production de mobiles made in Algeria permettra l'émergence des métiers liés au domaine du contenu et au développement d'applications mobiles avec toute la valeur ajoutée que cela induit", a conclu Abderrahmane Benhamadi. N S Nom Adresse email