Les autorités algériennes s'y sont tardivement prises pour s'occuper du volet hébergement, alors que 80% des hôtels à proximité d'El-Haram ont été démolis. La saison du hadj débutera en octobre prochain et la galère des pèlerins aussi. Comme à l'accoutumée, la compagnie nationale Air Algérie n'a pas les capacités suffisantes pour transporter l'ensemble des pèlerins et sera dans l'obligation d'affréter des avions. Les problèmes ne s'arrêtent pas là et s'avèrent être, pour la saison 2013, encore plus compliqués, voire sans solutions. Ce sont là, du moins, les appréhensions formulées par les agences de voyages qui ont qualifié leur mission de “suicidaire" tant les conditions dans lesquelles se déroulera cette saison sont contraignantes. À ne pas perdre de vue non plus la nouveauté qui réside dans l'introduction de 12 nouvelles agences qui n'ont aucune expérience dans la gestion de ce type de produit. “Autant nous sommes ravis d'une telle décision parce que le Snav l'a toujours revendiqué, autant nous jugeons le timing plutôt mal choisi", nous a déclaré, hier, Lyes Senouci, vice-président du Snav. Chargé du dossier hadj et omra, notre interlocuteur explique que “le hadj n'est pas un produit touristique ordinaire et les clients sont dans leur grande majorité des personnes âgées et fragiles de santé avec lesquelles il faut prendre toutes les précautions. Le hadj se déroule aussi dans un lieu spécifique avec des pèlerins en grand nombre qu'il faudra savoir gérer. Nous n'avons pas le droit à l'erreur". Les agences de voyages s'accordent à dire, par ailleurs, que “la saison hadj 2013 sera plus chère à cause des frais d'hébergement". Et de confier que “les autorités algériennes se sont prises tard pour prendre en charge le volet hébergement alors que 80% des hôtels à proximité d'El-Haram ont été démolis". En d'autres termes, si le contingent des hadjis algériens est de 36 000, l'Onho, lui, prend en charge 20 000 d'entre eux, 3 000 pour TCA. On remarque, d'ailleurs, la réapparition de l'Onat (1 000 pèlerins) qui normalement a vocation à faire dans le tourisme national seulement. Les agences de voyages de l'ordre de 45 ont la responsabilité du reste des hadjis avec 500 pèlerins pour 4 agences et 250 pour le reste. “L'Etat consacre tous les moyens nécessaires, mais cela n'empêche pas que les problèmes surviennent chaque année et se répètent", atteste un grand nombre d'agences de voyages et s'interrogent sur les véritables raisons qui entravent la réussite de chaque saison. “Les agences qui encadrent 250 pèlerins ont droit à deux guides et ceux qui encadrent 500 ont droit à 3 guides ce qui est insensé", dénoncent les agences sans trouver une oreille attentive. Les tarifs de location d'immeubles, quant à eux, sont convenus par l'Onho et les Saoudiens et oscillent entre 6 500 et 7 200 rials saoudiens. Un montant qui est, de l'avis des professionnels du hadj, loin de la réalité des prix pratiqués sur les Lieux saints, à moins de s'éloigner de beaucoup d'El-Haram (la mosquée de La Mecque). N S Nom Adresse email