Le docteur Akli Sfihi a utilisé, le 26 janvier dernier, la cœliochirurgie à la clinique Chahrazed de Chéraga. Plus concrètement, il a opéré une malade de 37 ans, mère de sept enfants, qui souffrait d'un fibrome dans l'utérus “très hémorragique”, sans recourir à la chirurgie classique, donc sans “ouvrir” la patiente. Le docteur Sfihi a fait trois trous de 1 cm de diamètre chacun, dans le bas-ventre de la malade et réalisé son opération par caméra, comme si c'était un accouchement. Selon le chirurgien, c'est la première fois que le privé algérien pratique une telle “technique” pour le cas de fibrome de l'utérus. La coeliochirurgie ou la chirurgie cœlioscopie, existant depuis une vingtaine d'années en Europe, a été introduite en Algérie dans les années 1990, mais concernait, jusque-là, les cas de vésicule, de kyste de l'ovaire et d'hernie. M. Sfihi a indiqué que cette technique comporte plusieurs avantages, tels que le confort du malade et, sur le plan de l'économie de santé, la réduction de la durée d'hospitalisation et l'absence de complications de “type d'infection de paroi et d'éventration”. Seulement, il s'agit d'une intervention qui nécessite un équipement coûteux de 3 à 4 millions de dinars, qui pourrait s'avérer néanmoins “rentable rapidement”, selon Akli Sfihi. Le jeune chirurgien, qui compte lancer prochainement la chirurgie cœlioscopie à la clinique des Orangers, souhaiterait développer la thoracoscopie, c'est-à-dire la chirurgie du thorax sur coelioscopie, au CHU Mustapha d'Alger, en poursuivant sa collaboration avec la clinique privée de Chéraga. H. A.