Les habitants du chef-lieu communal de Aïn Tinn, situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Mila, sur la RN79, exigent la délocalisation des carrières de gravier implantées sur les montagnes surplombant leur localité. Selon leurs allégations, l'exploitation de ces sites constitue une sérieuse menace, tant pour la santé publique que pour l'environnement. “Les explosions quotidiennes de dynamite, les vibrations telluriques qu'elles occasionnent, les pierres qui déboulent des hauteurs en direction de nos habitations et les nuages de poussière qui s'en dégagent sont autant de risques sur la santé des riverains et d'agressions à leur quiétude, sans parler des incidences néfastes que l'emploi des explosifs et la poussière ont sur les habitations du village et les sources d'eau utilisées par la populations locale. La majorité des habitants de l'agglomération souffre de maladies respiratoires, alors que nos maisons sont lézardées de partout, car elles sont sans cesse ébranlées par les détonations d'explosifs et le roulement des rochers sur les pentes de la montagne", affirment-ils. Aussi, les habitants de cette petite commune relevant de la daïra de Mila demandent-ils la délocalisation de ces carrières, en affirmant qu'il existe des endroits plus appropriés à ce type d'activité dans la région. Pour leur part, les propriétaires de ces sites minimisent les risques liés à l'exploitation des carrières en affirmant qu'ils utilisent, depuis un certains temps, des techniques d'exploitation plus modernes et donc moins agressives. Rappelons qu'il existe dans la wilaya de Mila 67 carrières de gravier localisées sur les territoires de neuf communes, dont les plus importantes sont celles de Aïn Tinn, Chelghoum Laïd, Oued Seguen et Oued Athmania. Ces sites produisent au total plus de 5 millions de mètres cubes de gravier et de sable par an. K B Nom Adresse email