Le président du mouvement de la société pour la paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a affirmé jeudi que son mouvement a adopté la participation politique comme “principe et méthode de travail au service des intérêts de l'Etat et de la société algériens”. Invité de l'émission Qanaâtes (convictions) de la chaîne 1 de la radio nationale, Soltani a indiqué que les “divergences” enregistrées ces derniers temps au sein du MSP “dénotent de la bonne santé de la formation”, a-t-il dit, précisant que les gens “ne se sont pas encore habitués aux positions intermédiaires au sein de certains partis comme le MSP”. Selon le président du MSP, cette position se concrétise par “la participation politique au pouvoir, l'acceptation de tous les principes et de toutes les constantes sur lesquels est basée la politique de l'Etat et l'opposition à tout comportement impliquant un préjudice à ces orientations pour revendiquer le changement”. Le premier responsable du MSP a estimé dans ce sens que la participation de son parti au gouvernement et à l'alliance présidentielle “ne l'empêche pas d'émettre des critiques ni d'afficher son opposition quand il y va des constantes nationales et de l'identité algérienne”. Concernant le modèle d'“intégration politique” adopté par le MSP à travers l'Islam modéré, l'interlocuteur a précisé que son parti s'est imposé et a du faire des sacrifices. “L'Algérie a entrepris des réformes volontaires et non imposées de le l'extérieur”. “Elle a franchi d'importantes étapes depuis l'émergence du multipartisme et le MSP suit son exemple avec une profonde conviction”, a-t-il ajouté. S'agissant des élections en Kabylie, le président du MSP, qui abonde dans le même sens que les autres leaders de l'alliance, a affirmé que son parti “s'oppose depuis 2002 aux résultats enregistrés dans cette région en raison de la faible participation” soulignant qu'il “a été convenu d'organiser d'autres élections après la prochaine rentrée sociale”. Après avoir souligné la possibilité de faire partie de listes communes avec les membres de l'alliance présidentielle (FLN, RND) ou indépendantes aux prochaines législatives, M. Soltani a appelé à “ne pas faire preuve d'égoïsme et de fanatisme partisan” dans cette formation politique qui, a-t-il ajouté, doit constituer “un espace garantissant l'alternance au pouvoir au service de l'Algérie et dans l'intérêt de la société”. Le président du MSP a, en outre, évoqué, lors de cette émission, la réconciliation nationale dont les fruits commencent à prendre forme et dont une partie devra se concrétiser à la faveur de la politique d'amnistie générale qui sera soumise au référendum. Il a souligné à cette occasion le “droit du peuple algérien à connaître toute la vérité concernant notamment les disparus”. Au plan économique, M. Soltani a évoqué la privatisation affirmant que son parti respecte le choix du peuple à travers ses représentants au parlement appelant dans le même temps à “la transparence concernant les entreprises non privatisables”. Par ailleurs, le président du MSP a saisi cette occasion pour appeler le gouvernement à “préserver les droits du citoyen à faible revenu du fait des augmentations des prix de différents produits de consommation y compris le gaz et l'électricité”. N. S./APS