Le président du Mouvement de la société pour la Paix (MSP), Abou Djerra Soltani, a défini, jeudi dernier, les priorités du groupe parlementaire de son parti dans la nouvelle Assemblée nationale. Invité de la radio chaîne I, le président du MSP a expliqué qu'il sera question à ce propos de la relance de certains projets de loi et la réhabilitation de la fonction de député. Sur ce sujet, l'intervenant a expliqué que les parlementaires de sa formation auront à traiter plusieurs dossiers prioritaires durant la sixième législature, en l'occurrence la “relance des 13 projets de loi proposés par le parti et qui n'ont pu être examinés lors de la précédente législature dont la levée de l'état d'urgence et l'ouverture de banques islamiques”. L'hôte de la radio a noté à propos du travail du nouveau Parlement qu'il “doit sortir du cadre étroit dans lequel il a été confiné à ce jour et qui a fait qu'il est devenu un instrument d'adoption de projets de loi, élaborés par le gouvernement”. À propos du travail gouvernemental, Soltani expliquera que “le gouvernement aura pour sa part à relever plusieurs défis, en premier lieu la révision de la loi électorale et la loi sur les communes et les wilayas, le recouvrement de la confiance entre l'Etat et le citoyen et le parachèvement des programmes de développement en suspens”. Evoquant les résultats des élections législatives Soltani a imputé au gouvernement la grande part de responsabilité dans le recul du taux de participation qui est dû à “la crainte des citoyens de voir ces élections entachées de fraude”. Le leader du MSP proposera sur sa lancée de sanctionner les agents administratifs impliqués dans des dépassements, “outre l'obligation pour les agents qui seront, à l'avenir, en charge de la surveillance des élections, de démissionner des partis auxquels ils appartiennent avant la date du déroulement des élections comme mesure de garantie de leur neutralité”. Cette mesure, dira l'intervenant, est à même d'éviter une réédition du taux d'abstention qui a marqué les dernières législatives. Ce point constituera le sujet d'un projet de loi qui sera présenté par le groupe parlementaire du mouvement pour punir les fraudeurs. Dans le même ordre d'idées et parlant de l'absence des femmes de son parti au Parlement, Abou Djerra dira à ce sujet que “cette question constituera un des points du programme d'action du Conseil consultatif qui se réunira à la mi-juin courant, ne voyant cependant, aucun inconvénient à ce que les femmes soient en tête de listes MSP lors des élections communales et de wilayas et que celles qui sont bien implantées dans leur wilaya soient des présidentes d'APC". S'agissant de la date des élections communales et de wilaya, Soltani a parlé de la mi-novembre prochain. nadia mellal