Résumé : Fouzia lui apprend qu'elle ne veut pas se marier. La vie lui a souvent rien donné et l'a si souvent desservie qu'elle n'a plus confiance. Elle ne veut pas s'engager, pour s'éviter d'autres souffrances. Kamel a beau la rassurer, lui jurer qu'il sera toujours là pour elle, elle refuse même si elle tient à lui. Elle le verra tout le temps. Mais il insiste. Il attend beaucoup d'elle... - Un jour, promet-elle. Tu finiras par me convaincre d'accepter ! J'en suis sûre ! Kamel hoche la tête, très sérieux. - Mon amour finira par vaincre tes peurs et on fera notre vie ensemble ! - J'aimerais tant avoir ta confiance, dit la jeune fille. Car je n'ai jamais revu ceux que je perdais ! J'aurai toujours ces peurs ! Elles m'accompagnent depuis toujours ! Le jour où je n'en aurai plus, c'est que mon cœur aura arrêté de battre ! - Je les vaincrai Fouzia ! Tu verras, il suffit d'ouvrir ton cœur et je te jure que plus rien ne sera comme avant ! - Mon cœur t'est déjà ouvert ! Mais lorsque tu auras mis par terre mes peurs, n'oublie pas de me reposer la question ! - Il faudrait que je devienne amnésique ! Ils rient doucement. Kamel se sent plus proche d'elle. Il est si heureux d'être avec elle. Il la veut rien que pour lui. - Quand la clinique ouvrira, tu n'auras plus besoin de travailler ! - Je ferais quoi de mes journées ? l'interroge-t-elle. - Tu m'attendras ! Je me chargerais de régler toutes tes factures ! Tu n'auras pas besoin de travailler ! Tu vivras à l'aise, comme une reine ! Tu es ma reine ! A défaut d'être ma femme ! Mais son idée n'emballe pas Fouzia. - Je suis contre, lui dit-elle. Je ne veux pas me faire entretenir ! Je ne veux pas de ta charité... - Je veux que tu sois libre, pour moi ! - Je ne sais pas, murmure-t-elle. Je vais y réfléchir ! J'ai l'habitude d'être indépendante, et sincèrement, je me vois mal vivre à tes crochets ! Sa franchise ne le surprend pas. - Prends ton temps pour y réfléchir, dit Kamel, insistant. Mais on aura d'autres occasions d'en discuter ! Car on se verra tous les jours ! Il en sera ainsi tous les jours que Dieu fait. Fouzia qui craignait le “qu'en dira-t-on" semble avoir changé d'un coup. Et Kamel ne se fait pas discret. Chaque midi, il vient l'emmener déjeuner. En fin de journée, ils sortent ensemble. Mais il est vite rattrapé par ses projets professionnels. Ils ne se verront plus durant la semaine. Kamel et son ami Mahmoud tentaient de régler les problèmes de dernière minute qui empêchaient l'ouverture de la clinique. Elle est située à quelques kilomètres de la capitale. Depuis deux ans, jour après jour, leurs rêves s'étaient concrétisés. Ils avaient acheté un terrain, avaient engagé un des meilleurs architectes. Ensemble, ils avaient lancé sa construction. Puis ils avaient couru d'un bureau à un autre, d'un ministère à un autre. Kamel n'avait plus un seul moment de libre. Il ne voyait pas Fouzia pendant la semaine. Et parfois le week-end aussi. Durant plusieurs semaines, il ne voit pas Fouzia. Le soir, ils se parlent quelques minutes au téléphone. Leur séparation renforce leur amour. Fouzia ne pense qu'à leur prochaine rencontre. Tout comme lui. Parfois il étouffe, il a l'impression de devenir fou. Il lui en veut d'avoir refusé sa demande en mariage. Les choses auraient été plus simples pour lui. Il serait rentré chez lui et l'aurait trouvée en train de l'attendre. Il espère qu'elle retrouvera confiance en la vie et finira par changer d'avis sur le mariage. Être ensemble et ne plus jamais être séparés... (À suivre) A. K. Nom Adresse email