“Depuis un mois, un parti politique marocain demande l'annexion de Tindouf et Béchar au Maroc. Je tiens à mettre en garde ce parti et ceux qui sont derrière lui, que la souveraineté, l'intégrité territoriale de l'Algérie ne sauraient, en aucune manière faire l'objet de manœuvres partisanes ou politiciennes." C'est ce qu'a déclaré le président du PLJ, Mohamed Saïd, lors d'un meeting animé vendredi à Bordj Bou-Arréridj. Et de poursuivre : “Chaque fois que nos voisins de l'Ouest ont des problèmes internes, ils nous sortent cette revendication. Il y a matière à se poser la question, puisque cette déclaration intervient au moment où le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, est hospitalisé en France." Le président du PLJ a, par ailleurs, évoqué la maladie du président de la République en dénonçant certaines voix en Algérie qui se sont élevées et parlent déjà de l'article 88 de la Constitution. “Pourtant nos valeurs islamiques nous l'interdisent", a précisé Mohamed Saïd, qui a ajouté que “le Président peut tomber malade comme n'importe quel autre être humain". Il a, dans ce cadre, expliqué que certaines personnes utilisent tous les moyens, y compris cette maladie dans la perspective de 2014. Ce qui est, selon lui, immoral et irresponsable. “Celui qui aime son pays réellement doit œuvrer pour conforter sa stabilité et déjouer les plans des ennemis de l'Algérie", dira-t-il. Concernant l'affaire Hichem Aboud, Mohamed Saïd a affirmé que la presse a le droit d'écrire. Ce n'est pas un crime de le faire même quand il s'agit de la santé du président de la République. “Mais l'Etat doit se défendre", a-t-il indiqué. Et de préciser : “L'ère de la censure est révolu." L'orateur, qui est revenu sur un autre sujet d'actualité, à savoir la révision de la Constitution, la mise en place d'une “Constitution consensuelle" avec toutes les forces du pays, fixant à un mandat, renouvelable une seule fois, le mandat des élus, de la base au sommet. Le PLJ a, en outre, préconisé la mise en place d'“un régime parlementaire modifié" avec la conservation du tiers présidentiel dans une période transitoire d'une durée de dix ans, avant de revenir à un régime parlementaire à part entière. Pour ce qui est de sa candidature à la présidentielle de 2014, M. Mohamed Saïd a déclaré : “C'est le congrès extraordinaire, prévu à la fin de l'année, qui décidera mais pour l'instant, ma candidature n'est pas à l'ordre du jour du parti. Nous sommes en train de constituer le parti à petits pas." Et de conclure : “Nous ne sommes pas pressés." C B Nom Adresse email