Ces jours-ci au Mouloudia d'Oran, le temps semble s'allonger au point de s'éterniser. Tout le monde, dirigeants, joueurs, staff technique et supporters, attend, avec la même impatience, l'arrivée aux commandes de la multinationale Sonatrach via sa filiale Naftal. Un retour qu'on a dit décidé et imposé en haut lieu, mais qui tarde à s'officialiser. Mais si les joueurs commencent sérieusement à perdre patience, s'inquiétant légitimement pour leurs arriérés de salaires et primes, s'interrogeant si leur futur s'inscrit dans la continuité sous le maillot rouge et blanc ou ailleurs et ne sachant vraiment pas quoi faire, les responsables, que sont le P-DG Larbi Abdelilah et le DG Hassan Kalaïdji, restent, de leur côté, très zen et font montre d'une inébranlable tranquillité d'esprit. N'ont-ils pas tout fait pour garder les pleins pouvoirs au sein de la SSPA/MCO au point d'en chasser Youssef Djebbari et Belhadj Baba à la faveur d'une assez singulière lecture des lois ? À l'heure où la majorité des autres clubs ont déjà lancé les hostilités en matière de recrutement estival et de plan de travail propre à la préparation d'avant-saison, Abdelilah et Kalaïdji préfèrent temporiser et... attendre. Attendre que Naftal officialise son retour au MCO et déverse le flot d'argent nécessaire au règlement de bien des problèmes ; attendre l'arrivée de subventions étatiques ; attendre un (autre) geste des autorités locales, wilaya et direction de la jeunesse et des sports en tête, pour que soit réglé le problème des litiges au niveau de la CRL, à même que l'interdiction de recrutement soit levée et que soit gracieusement offert le stage de préparation estival à l'étranger... En tout et pour tout : attendre. Une gérance des plus passives qui soit dans la mesure où elle consiste surtout à... attendre qu'une tierce partie fasse le boulot qu'eux-mêmes avaient pris l'engagement de faire en s'accrochant aux postes qu'ils occupent depuis l'été dernier. Or, que feront-ils de bon si Naftal décidait, à son tour, d'attendre encore quelques mois avant de trancher la question du rachat à hauteur de 75% des actions de la SSPA ? Sûrement attendre, comme ils le font depuis déjà un bon bout de temps qui semble, lui aussi, s'éterniser... R B Nom Adresse email