“Nous allons booster la production de Hassi Messaoud�

M. Méziane, PDG de Sonatrach, à PGA

PGA : Quels sont les principaux atouts de la Sonatrach dans le cadre de la concurrence au sein de l'industrie pétrolière internationale ? Quels sont également ses principaux points faibles ?
Mohamed Méziane : Sonatrach se classe au 11e rang mondial au sein de l’industrie pétrolière et au 1e rang des compagnies africaines dans le secteur des hydrocarbures. Elle est aussi, bien sûr, la première société algérienne tous secteurs confondus. Elle est présente à tous les stades de la chaîne pétrolière, de l’amont à l’aval, et connaît un développement continu sur les plans national et international. Son activité propre et en partenariat avec les firmes pétrolières étrangères s’est traduite par de nombreuses découvertes qui ont permis à l’Algérie de retrouver son niveau de réserves de 1971. Nous évoluons dans un contexte de mondialisation marqué, notamment par l’accord d’association avec l’Union européenne et la future adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce.
Les principaux atouts de Sonatrach sont ses réserves d’hydrocarbures, ses ressources humaines, la position de l’Algérie vis-à -vis de l’Europe qui est son marché naturel, son expertise dans le gaz naturel — notamment le gaz naturel liquéfié —, I’amont et le transport et, de façon générale, une bonne maîtrise de ses métiers. Nous allons de plus en plus vers l’aval pour capter une part croissante de la marge disponible. Nos filiales, qui couvrent l’aval et les services et travaux pétroliers, enregistrent de très bons résultats.
Parmi les points à renforcer figurent la formation et la qualification des personnes ; et en 2004, nous doublerons notre programme de formation, ce qui illustre le degré de priorité que nous accordons à cette question. Il nous faut, également, progresser vers la mise en place d’un système d’information intégré, la consolidation de nos comptes et tout un ensemble de procédures et d’outils de management à l’échelle du groupe Sonatrach. Nous espérons que ces outils et ces procédures seront en place d’ici à la fin 2005(...)
Le vice-président amont de la Sonatrach a récemment indiqué que la capacité de production de Hassi Messaoud pourrait doubler à 700 000-750 000 b/j d'ici cinq à sept ans. Comment atteindre un tel résultat avec qui et à quel coût ?
On n’a jusqu’à présent extrait que de l’ordre de 14% des réserves récupérables de Hassi Messaoud et on devrait pouvoir aller jusqu’à 25%. Cela suppose des travaux de maintenance, d’entretien et de conditionnement, la reprise de certains forages, des forages à rayon court et l’expansion des installations de surface et de collecte. Sur 1 100 puits, 400 à 500 seulement sont en production. La capacité du champ pourrait augmenter de façon progressive avec un gain de 1 million de tonnes (1m/t) environ sur deux ans.
La production du brut de Hassi Messaoud était de 18 millions de tonnes en 2002. Quel est son niveau actuel ?
Elle reste au même niveau.
Quelle pourrait être l’évolution de la production de Hassi Messaoud au-delà de la période de deux ans que vous évoquez ?
Nous pourrons aller plus loin, mais il ne s’agit pas d’un gisement facile sur le plan géologique. Il faut d’abord réaliser toutes les études techniques et économiques requises pour prendre les bonnes décisions(...)