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LE BARIL A 40 DOLLARS : LA GROSSE CAGNOTTE !
Publié dans Liberté le 09 - 05 - 2004


Le prix du pétrole atteint les 40 dollars
Les raisons de la hausse
Il faut s’attendre cette année à des recettes exceptionnelles pour l’Algérie.
Les cours du baril flambent. L'or noir est une valeur en hausse : + 56 % sur un an ! À Londres, vendredi, le baril de Brent a dépassé les 37 dollars pour la première fois depuis octobre 1990, où il avait affiché un record historique de 41,90 dollars. À New York, le baril du brut, le Light Sweet Crude, autre référence mondiale, a frôlé les 40 dollars à la mi-journée, avant de céder 20 cents à la clôture, à 39,37 dollars. Cela fait quatorze ans que le pétrole n’a pas été si cher. Il est aujourd’hui à un niveau tel que nombre d’observateurs craignent que la reprise économique n’en soit affectée. Le FMI, par la voix de son nouveau patron Rodrigo Rato, et la BCE, par celle de son président Jean-Claude Trichet, ont également fait part de leurs préoccupations.
Quelles sont les raisons de l'emballement ?
Il y a l'enlisement de la guerre en Irak. La multiplication des attentats en Arabie Saoudite, premier producteur mondial, comme celui contre la raffinerie de Yanbu.
Mais il y a aussi l'instabilité politique dans d'autres pays exportateurs de pétrole, comme le Venezuela ou le Nigeria. Enfin, il y a les bombes qui ont explosé, il y a deux jours à Athènes, à cent jours des Jeux olympiques. “Toute attaque terroriste a un effet négatif, estime Abdulrahman Al-Kheraïgi, porte-parole de l'Opep. Mais il y a un ensemble de facteurs qui agissent sur les prix, et les prix pétroliers sont un domaine très sensible�.
Dans le collimateur des experts : les États-Unis et la Chine. Face à la diminution de ses stocks de brut, Washington en a acheté pour renflouer les réserves stratégiques du pays. Mais celles-ci restent inférieures de 2 % à celles de l'an passé, pour une demande de 3,8 % supérieure. De quoi pousser les prix du brut à la hausse et ceux à la pompe, à des sommets.
Du coup, le prix de l'essence s'immisce dans la campagne électorale. Forte d'une croissance très poussée, la Chine dévore de la matière première.
Du cuivre à l'aluminium en passant, évidemment, par le pétrole : plus de 7 % de la demande. Le ministre de l’énergie et des Mines, en visite aux États-Unis, affirme à l’APS que la hausse des prix du pétrole est due “aux problèmes d'incertitude et d'insécurité dans la région du Moyen-Orient�.
Que fait l’Opep ?
“La flambée des prix ne peut pas être imputée à l'Opep�, affirme Al-Kheraïgi porte-parole de l'Opep. M. Chakib Khelil a mis en doute qu'une augmentation de la production pétrolière de l'Opep puisse faire baisser les prix. En réalité, comme l’explique Jean-Pierre Favennec, un expert de l’Institut du pétrole, interrogé par Lexpansion.com, l’Opep, qui contrôle 40 % seulement du marché, a peur que les fonds de pension, qui spéculent à la hausse sur le marché du pétrole depuis quelques mois, ne vendent massivement dès que les prix commenceront à baisser. Ce qui pourrait provoquer un effondrement des tarifs, à l’instar de ce qui était survenu en 1997, lorsque le prix du baril était tombé à 10 dollars.
Dans la plupart des salles de marchés des grandes banques, courtiers et autres spéculateurs s'emballent. Leur leitmotiv : autant acheter dès aujourd'hui (et au prix d'aujourd'hui) des centaines de milliers de barils de pétrole qui seront livrés dans un, deux ou six mois. Dans un contexte géopolitique sans visibilité, le prix du baril ne peut qu'augmenter.
Du coup, selon Jean-Pierre Favennec, les pays de l’organisation, qui ont, par ailleurs, besoin que le prix de l’or noir soit élevé pour boucler leurs budgets, ne veulent aller rapidement vers l’augmentation de leur production.
Entre un pétrole trop cher et le risque qu’il ne le soit plus assez, le pilotage se doit, en effet, d’être fin pour les producteurs. L’Opep décidera des “mesures appropriées� qu'il faudra prendre, répond Abdulrahman Al-Kheraïgi.
Plusieurs ministres devraient se pencher sur le problème, en marge d'un sommet sur l'énergie, du 22 au 24 mai à Amsterdam, ou le 3 juin, à Beyrouth, lors d'une conférence extraordinaire, nous dit-on.
Une aubaine pour l’économie algérienne
L’année 2003 restera sans doute une année de référence pour Sonatrach avec un chiffre d’affaires global équivalent à 25,1 milliards de dollars US, et des versements au Trésor public, au titre de la fiscalité pétrolière, d’un montant de 1 285 milliards de DA. Ces deux chiffrent constituent à eux seuls des records jamais atteints depuis l’indépendance du pays.
Les réserves de change ont dépassé les 33 milliards de dollars. L’encours de la dette extérieure à moyen et long terme s’élève à 23,2 milliards de dollars à fin 2003, après une stabilisation à 22,5 milliards de dollars en 2002.
Le Fonds de régulation des recettes depuis sa création en 2000, ce mécanisme a permis à l’Algérie d’épargner un excédent de trésorerie cumulé de plus de 1 000 milliards de dinars (environ 14,3 milliards de dollars), et dispose actuellement d’un solde de 8 milliards de dollars. “La dotation actuelle du Fonds permet d’assurer sur une année civile une contraction jusqu’à 12 dollars le baril�, affirment les spécialistes.
Ces performances ont été réalisées avec un prix moyen du baril, dont l'impact sur la balance des paiements reste important, de 28,9 dollars/baril, bien au-dessus de la moyenne (25,2 dollars/baril) enregistrée en 2002 et celle (24,8 dollars/baril) de 2001.
Au premier trimestre de cette année, l’Algérie a engrangé plus de 7 milliards de dollars, d’exportation d’hydrocarbures.
Pourtant, la prudence s’impose : la croissance reste tirée par le secteur des hydrocarbures (35 % du PIB) ainsi que l’agriculture.
Le secteur industriel reste peu performant, combinant un malaise profond du secteur public et un essoufflement du secteur privé, même si une bonne partie des activités du secteur privé, y compris formel, échappe aux statistiques officielles.
Cette fragilité persistante de la croissance hors hydrocarbures montre que l’on n’a pas encore touché le cœur des réformes.
Meziane Rabhi
Glossaire
Fonds de régulation des recettes pétrolières
C’est un mécanisme d’épargne du surplus des recettes de la fiscalité qui ramène en fait le budget à l’équilibre. En d’autre terme, le surplus de recettes, étant donné que la loi de finances fondée sur un prix de référence de 19 USD le baril, est allée vers ce Fonds en 2000 grâce à l’actuel ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou.
Le temps semble lui avoir donné raison. Depuis sa création, ce mécanisme a permis à l’Algérie d’épargner un excédent de trésorerie cumulé de plus de 1 000 Mds de dinars (environ 14,3 Mds USD), et dispose d’un solde de 8 Mds USD. La dotation actuelle du Fonds permet d’assurer sur une année civile une contraction jusqu’à 12 dollars le baril.
OPEP
Créée en 1960 (Conférence de Bagdad), l’OPEP siège à Vienne et regroupe onze pays (Arabie Saoudite, Irak, Iran, Koweït, Venezuela, Qatar, Indonésie, Libye, Émirats arabes unis, Algérie et Nigeria). Elle se fixe pour objectif de coordonner les politiques pétrolières des États membres, à la fois pour rentabiliser les investissements des producteurs et assurer l’approvisionnement des consommateurs.


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