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Ouyahia s’accorde un sursis
La réunion avec les archs est reportée à Demain
Publié dans Liberté le 04 - 02 - 2004

Le Premier ministre semble avoir besoin de temps pour faire sortir le dialogue de l’impasse du statut de tamazight.
Deux jours de sursis. La visite officielle à Alger du président chinois a offert, hier, au Chef du gouvernement et à la délégation des archs deux jours de sursis avant l’explication finale. Alors que le dialogue portant sur la mise en œuvre de la plate-forme d’El-Kseur devait reprendre hier matin, un communiqué des services du Chef du gouvernement annonçait, hier, un report pour raison de calendrier chargé d’Ahmed Ouyahia. La décision de poursuivre le dialogue jeudi prochain est due, selon le texte rendu public, “aux obligations liées à la participation de M. Ahmed Ouyahia� à la visite qu’effectue le chef de l’État chinois, les mardi 3 et mercredi 4 février. Le communiqué ajoute que M. Ouyahia s’est “félicité de la décision prise, lors de la tenue de l’Interwilayas les 21 et 30 janvier, de mandater sa délégation de poursuivre le dialogue�.
Report dû à des raisons protocolaires ? Difficile de croire une telle explication lorsqu’on sait que l’agenda de cette visite officielle est calé à la minute près des semaines à l’avance. En effet, tout laisse croire que le Premier ministère a besoin davantage de temps pour tenter de trouver une issue de secours à un dialogue déjà largement hypothéqué. Mardi dernier, la délégation des archs avait quitté la table des négociations lorsque les pourparlers ont buté sur le statut de tamazight. La revendication de l’officialisation de cette langue avait buté sur le refus du Chef du gouvernement d’accéder à une telle exigence arguant du fait qu’il s’agit là d’une “volonté du peuple qui doit être décidée par référendum�, selon les propos tenus par Belaïd Abrika, lors d’une conférence de presse tenue mercredi dernier, au lendemain du retrait de la délégation.
Réunis vendredi dans la commune de Tizi Rached, les délégations des archs favorables au dialogue rejettent la proposition du pouvoir.
Il ne saurait y avoir de référendum autour de la question de tamazight. Le rejet est assorti d’une menace : si la position du mouvement citoyen n’est pas acceptée telle quelle, on s’acheminerait
non seulement vers une rupture définitive du processus de dialogue, mais la tenue de l’élection présidentielle risquerait d’être fortement perturbée par un éventuel appel au boycott. Pour autant, le conclave décide de laisser une dernière chance au processus. La délégation de 24 représentants est mandatée, encore une fois, pour reprendre le dialogue avec le Chef du gouvernement. De son côté, Ahmed Ouyahia monte au créneau pour tenter de minimiser la gravité du clash en affirmant, mercredi, au cours d’une conférence de presse qu’“à ce stade du dialogue, rien n’est de nature
à laisser penser que nous sommes dans une impasse�.
Une semaine après la rupture du dialogue, l’impasse est presque évidente. Quelle pourrait être la nouvelle réponse du Chef du gouvernement ? S’accrocher au principe du référendum amènerait inévitablement les délégués à rompre d’une façon définitive le dialogue. Avec tous les risques qu’une telle décision ferait peser sur les ambitions présidentielles du candidat Bouteflika. Le “règlement� de la crise de Kabylie ne pourrait, dès lors, être mis à l’actif du bilan de ce Président. Accepter l’officialisation de la langue tamazight, comme revendiqué par les archs, passerait d’abord par une superbe volte-face du Chef du gouvernement. Il accepte aujourd’hui ce qu’il refusait d’admettre hier. Ensuite, Ouyahia, même sous le couvert du président de la République ne peut engager sa responsabilité autour d’une question qui relève de l’intérêt national. Ce que bon nombre de parties pourraient lui reprocher. Comment faire alors ? Évacuer l’épineuse question de tamazight lors de la reprise du dialogue jeudi et traiter de la mise en forme du reste des revendications de la plate-forme d’El-Kseur ? Là encore, la même problématique resurgira. Quid du “départ immédiat des brigades de gendarmerie et des renforts des CRS� ? Quid aussi de “la mise sous l’autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l’État ainsi que les corps de sécurité� ?
Le Chef du gouvernement n’a pas cru si bien dire en utilisant le mot “impasse� mercredi dernier. En homme avisé, il manie son vocabulaire aussi bien qu’il manie son agenda.
F. A.


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