Seconde étape de leur périple africain, après Porto-Novo au Bénin, les Verts sont arrivés jeudi soir aux environs de 23 heures dans la capitale Rwandaise, Kigali, pour en découdre demain à partir de 14h30, avec le Rwanda pour le compte de l'avant-dernière journée de la seconde phase des éliminatoires du Mondial-2014. Emblèmes verdâtres à la main, et scandant "one, two, three viva l'Algérie", une dizaine de supporters algériens étaient à leur accueil. Fatigués par un voyage qui aura duré plus de 8 heures, la majorité des éléments de Halilhodzic semblaient plutôt pressés de tomber dans les bras de Morphée surtout avec les deux semaines pleines qu'ils viennent de vivre durant lesquelles le coach les a astreint à un travail assez fourni. Direction, donc, le luxueux hôtel Serena, situé au cœur de la ville paisible de Kigali où toutes les commodités sont réunies. Dans le bus les ramenant à l'hôtel, les joueurs créent une ambiance bon enfant sur fond de chants. Sur la route, les Rwandais sourient et lancent des gestes de défi, mais pas la moindre provocation, les Rwandais, dit-on, sont des gens accueillants. En vérité, ici à Kigali, rien ne laisse présager qu'une rencontre internationale de football est programmée pour demain et qui, de surcroît, concerne la sélection nationale locale. Les Rwandais apparaissent indifférents et vaquent plutôt à leurs occupations dans ce pays où la pauvreté n'est pas un vain mot. Cependant, les quelques footeux interrogés par nos soins dans les rues de Kigali soutiennent que ce sera bien garni le jour J. Arrivés à l'hôtel Kigali Serena Hôtel, les joueurs découvrent un établissement hôtelier haut de gamme, sans doute l'un des meilleurs ici où ils seront choyés comme des princes. En matière d'hébergement, il faut dire que la FAF n'a pas lésiné sur les moyens. Ce fut du reste le cas aussi à Cotonou au Novotel. Outre le cadre agréable, la qualité du service et les prestations offertes sur place, l'hôtel Serena, repéré par les émissaires de la FAF dépêchés à Kigali, il y a déjà de cela au moins un mois, présente l'avantage d'être situé à quelques encablures seulement du stade Amahoro, théâtre de la rencontre de demain. En effet, le stade est à peine à 15 minutes de l'hôtel, ce qui évite déjà aux joueurs la fatigue du trajet surtout que les conditions climatiques ne sont pas les meilleures avec une chaleur avoisinant tout de même les 30 degrés même si le taux d'humidité est faible (climat sec). Après donc une bonne nuit de sommeil réparateur — les joueurs ont même eu droit à une petite grasse matinée — les Verts ont replongé, dans l'après-midi, dans l'ambiance du travail avec la séance de décrassage qui a eu lieu au stade de l'université situé à quelques pas de l'hôtel. Un terrain vague à vrai dire où les Verts se sont donnés pendant une quarantaine de minutes à des petites foulées et des exercices physiques routiniers. Une séance marquée par la présence de tous les joueurs et une ambiance studieuse. Aujourd'hui, à l'heure du match, soit à 14h30, l'EN s'entraînera sur la pelouse du stade Amahoro. Il faut dire que la victoire arrachée à Porto-Novo a transcendé le moral des troupes qui veulent faire le break et continuer le boulot ici à Kigali avec un autre succès qui leur ouvrirait grandes les portes du match de barrage. En effet, une victoire, et les coéquipiers de Bougherra ne seraient plus obligés de battre le Mali en septembre prochain à Blida ; un nul suffirait pour passer au barrage. On ne change pas une équipe qui gagne ou presque Le coach Halilhodzic ne veut pas d'ailleurs sous-estimer cette formation rwandaise. "C'est une équipe jeune, combative qui a réalisé un bon résultat la semaine précédente à Bamako. Il faut la prendre très au sérieux et ce n'est pas par hasard que les Rwandais ont tenu en échec les Maliens chez eux. Cette fois-ci, ils voudront confirmer devant leur public. Ils ont une jeune équipe en formation qui prépare, entre autre, la CAN-2015", dira Halilhodzic. Et d'ajouter "ça sera difficile pour nous mais notre objectif c'est d'aligner une autre victoire et ils ont besoin d'exploits pour mûrir" analyse, à juste titre, Halilhodzic. Quelle que que soit la rencontre, Vahid Halilhodzic est toujours visiblement sur ses gardes. À l'image du match contre le Bénin, Vahid avertit contre toute velléité de sous-estimer le Rwanda, désormais hors course pour le Mondial mais qui a à cœur de battre l'Algérie. "Je suis conscient que nous pouvons gagner mais je sais aussi que le Rwanda va nous mener la vie dure", enchaîne-t-il. Pour ce faire, Halilhodzic serait enclin à reconduire la même équipe qui a battu le Bénin, histoire de ne pas déroger à la règle footballistique qui consiste à dire que l'on ne change pas une équipe qui gagne : seule interrogation, peut-être, Vahid va-t-il remettre de nouveau Medjani au milieu ou optera-t-il pour un joueur plus offensif, du genre Brahimi, sachant que l'équipe est déjà dotée de deux milieux récupérateurs, à savoir Taïder et Lacen. Pour le reste, pas de changement visiblement, la paire centrale Belkalem-Bougherra servira de rempart, le duo Mostefa-Mesbah fermera les couloirs en espérant que cette fois-ci, ils feront preuve de plus de culot dans le secteur offensif. Devant, le trio Feghouli- Slimani- Soudani devrait débuter également la partie. Dans les bois, aucun doute, Mbolhi est intouchable. S. L. Nom Adresse email