Des milliers de personnes sont sorties dans la rue ce lundi 17 juin dans onze capitales de l'Etat fédéral, pour protester contre la hausse des tarifs dans les transports publics, la répression policière, la corruption, la gabegie et le manque d'investissement dans le service public. Des mots d'ordre ont été également lancés contre la Présidente Dilma. Ce mouvement de contestation sans contours bien définis et sans leaders visibles trouve son origine dans le rejet par la classe moyenne du réajustement des prix du transport public à travers tout le Brésil. Selon le journal O Globo, tout débute le 27 mars à Porto Alegre lorsque des jeunes excédés par la cherté du tarif du ticket de bus manifesteront contre une énième augmentation. La démonstration tournera vite à la bataille rangée avec la police et au saccage des édifices publics. Les autorités craignant une radicalisation finiront par suspendre la mesure. D'autres villes du Brésil seront gagnées par les mêmes revendications jusqu'aux confrontations du 6 juin à Sao Paulo. Des barricades seront montées par les jeunes protestataires, les policiers répliqueront avec des balles en caoutchouc. À Goiânia et Rio, les manifestants affronteront la police en élargissant les revendications politiques et sociales. Les jours suivants, les troubles se répandront sur tout le territoire pour culminer le 16 juin à l'ouverture de la Coupe des Confédérations. À Rio de Janeiro, les manifestants qui protestaient contre les dépenses colossales pour l'organisation de la Coupe du Monde et la faillite du service public ont été violemment dispersés par la police aux abords du stade de Maracanã. À Brasilia les contestataires seront également repoussés à proximité du stade Mané Garrincha. À l'intérieur, la Présidente Dilma, sera huée par les spectateurs présents au lancement de la Coupe des Confédérations, peu avant le match Brésil-Japon. Dilma, qui accuse une baisse de popularité de 8 points (de 65% à 57%) en l'espace de trois mois, ne jouit pas d'une grande marge de manœuvre. Avec une inflation de 6,5% et une croissance à 0,9% le contexte économique du Brésil ne pourrait répondre aux nombreuses revendications d'un mouvement de révolte qui ne se sent représenté par aucun parti politique. Autre constat, les villes touchées par la contestation sont administrées par les partis du gouvernement et par ceux de l'opposition. Ce constat implacable démontre donc que le rejet est général. De notre correspondant au Brésil, M.C Nom Adresse email