Le président islamiste égyptien a de nouveau appelé l'opposition au dialogue pour tenter d'atténuer les vives tensions politiques dans le pays à l'approche de manifestations prévues pour réclamer son départ. "Comme je l'ai déjà dit, je presse chacun de s'asseoir pour discuter ensemble de ce que nous devons réaliser dans l'intérêt du pays", a déclaré Mohamed Morsi dans un entretien paru dans le journal gouvernemental Akhbar al-Youm d'hier. Cet entretien est publié au lendemain d'une manifestation qui a rassemblé au Caire des dizaines de milliers de partisans de Morsi, venus pour une démonstration de force avant les rassemblements de l'opposition. Dans son entretien, Mohamed Morsi promet d'oeuvrer à la tenue rapide d'élections législatives, prévues, en principe, avant la fin de l'année, mais dont la date exacte n'est toujours pas connue. "Je vais poursuivre mes contacts et pourrais accélérer la tenue des élections législatives" pour renouveler la chambre des députés dissoute l'an dernier peu avant sa prise de pouvoir, a-t-il dit. Tout en affirmant que les appels à manifester contre lui le 30 juin "reflètent l'atmosphère de liberté qui prévaut depuis la révolution" de 2011, il dénonce le risque de faire le jeu des partisans de l'ancien régime "qui veulent revenir au passé parce que la révolution a porté atteinte à leurs intérêts". Le peuple "doit arrêter les plans maléfiques (des milieux proches de l'ancien régime) qui ne veulent ni le calme ni la stabilité de l'Egypte", a-t-il ajouté. La campagne Tamarod affirme avoir recueilli 15 millions de signatures de personnes réclamant le départ de M. Morsi. R. I. /Agences Nom Adresse email