Voulant certainement rattraper le temps perdu par son prédécesseur en matière de préparation du prochain exercice, le P-DG de la SSPA-MCO, Youssef Djebbari, a commencé à régulariser, un tant soit peu, la situation des joueurs encore liés par contrat au club et qui avaient, à maintes reprises, crié leur ras-le-bol d'être les laissés-pour-compte de l'ancien président Larbi Abdelilah. Djebbari a, d'ailleurs, longuement discuté au téléphone dimanche en fin de journée avec le capitaine et porte-parole des Rouge et Blanc, Seddik Berradja. Le premier responsable du Mouloudia a, ainsi, tenu à ce que Berradja transmette un rassurant message à ses coéquipiers sur leurs arriérés de salaire. "Je vous réunirai très bientôt et chacun percevra ses arriérés. Je demanderai seulement à ce que chacun de vous y mette un peu du sien et aide la direction à éponger ses dettes, et je vous promets que chacun d'entre vous touchera une partie de ses arriérés sur laquelle on se mettra d'accord et une avance sur les salaires de la nouvelle saison", assurera Djebbari à Berradja. Dans le même ordre d'idées, le nouveau patron du MCO a tenu à rassurer, par le geste et la parole, le Centrafricain Eudes Dagoulo, Hichem Cherif et Sebbah Zine El-Abidine, parvenant a priori à les convaincre de poursuivre l'aventure mouloudéenne, tout comme il a confié à quelques-uns de ses proches être très intéressé par le Sétifien El-Okbi et le Harrachi Yaya. Quant à l'épineuse question de l'identité du futur entraîneur, Djebbari avait rendez-vous hier après-midi avec Omar Belatoui pour trancher la question de l'avenir de l'ancien défenseur international, surtout que toutes les pistes évoquées jusqu'ici mènent, dans un premier temps, à Meziane Ighil ou, par défaut, à Ali Fergani. Le maintien de Belatoui dépendra, ainsi, de sa conception de son nouveau poste au sein du staff technique élargi du MCO et de sa disponibilité à travailler, ou non, sous la coupe d'un ancien sélectionneur national, qu'il soit Ighil ou Fergani. Cela même si Belatoui a été très clair en affirmant "être prêt à composer avec Ighil Meziane un staff où chaque membre a des prérogatives bien définies, mais refusant de travailler avec Fergani". Dans un tout autre registre, Liberté s'est procuré les chiffres officiels des rentrées d'argent dont a bénéficié l'ancienne direction formée de Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji et qui les accablent au premier degré. Déjà, comme l'atteste le relevé de compte de la SSPA-MCO, rien qu'au mois de juin, 2,5 milliards de centimes émanant du ministère de la Jeunesse et des Sports comme mesure d'accompagnement à la professionnalisation des clubs ainsi que 600 millions de centimes destinés à la prise en charge des jeunes catégories ont renfloué les caisses du club. De ces 3,1 milliards, la nouvelle administration mouloudéenne n'a trouvé aucune trace. Tout comme elle n'a trouvé trace des 6,75 milliards de centimes (1,25 milliard du MJS, 2,5 milliards de la DJS et 3 milliards de Nedjma) qui ont également été versés dans le compte de la SSPA-MCO cette saison, sans parler des 4,4 milliards de centimes de Youssef Djebbari et des 4,2 milliards de Belhadj Ahmed dit "Baba" qui ont été intégrés dans le capital social de la société sportive après avoir été consommés. Seul le 1,5 milliard composé des versements de quelques sponsors comme Hodna et Ifri ainsi que les recettes du stade semblent être justifiés, puisqu'ayant servi à verser 900 millions de centimes à trois créanciers (dont 300 millions de centimes à Benabbou et 300 autres millions à l'hôtel Mouahidine) et quelques maigres avances aux éléments signataires durant cette intersaison. Prenant en considération le fait que l'écrasante majorité des joueurs du MCO n'a pas perçu de salaire depuis près de six mois, il est logique, dès lors, de se demander où est passé tout cet argent, soit près de 10 milliards de centimes (4,35 milliards du MJS, 2,5 milliards de la DJS et 3 milliards de Nedjma) ? Sans être expert-comptable pour autant, on peut d'ores et déjà avancer qu'il est clair que Abdelilah et Kalaïdji sont dans un sale pétrin. Du moins, jusqu'à ce que soient justifiées ces importantes rentrées d'argent dont les nouveaux dirigeants n'ont trouvé aucune trace... R B Nom Adresse email