RéSUMé : à la clinique, on lui prélève du sang et se renseigne si elle a des allergies. L'opération est programmée pour la fin de la journée. Elle est triste. Elle envoie un message à Kamel avant d'éteindre son portable. A son réveil, elle est heureuse de reconnaître la voix de Kamel. Elle s'accroche à sa main... - Je suis là omri, ne bouge pas ! Doucement... Fouzia est revenue à elle, elle est heureuse de ne pas avoir rêvé. Elle ouvre les yeux et sourit malgré la douleur. Elle se tourne vers lui et répond à l'étreinte de sa main, en la pressant doucement. Elle soupire tout en tentant de se redresser. Elle gémit de douleur. - Doucement je t'ai dit ! Attends, je vais t'aider... Elle s'accroche à son bras et il peut réajuster ses oreillers. Elle se sent mieux. Kamel lui sert un verre d'eau et l'aide à boire. - Merci... C'est l'heure de la tournée du gynécologue. Kamel doit sortir un moment dans le couloir. L'infirmière qui l'accompagne procède au changement du pansement. La plaie cicatrise bien. à part cette douleur dont elle se plaint. - Elle va vous injecter un calmant... D'ici quelques heures, vous vous sentirez mieux ! - Quand pourrais-je quitter la clinique ? - Dans trois jours... L'infirmière vous aidera à sortir de la chambre, il faut marcher un peu !, conseille-t-il. Je vous revoie plus tard ! Après son départ, l'infirmière l'aide à faire sa toilette et à changer de pyjama. Elle se parfume un peu et se laisse aller contre le coussin, épuisée par tous les efforts fournis. L'infirmière ouvre un peu la fenêtre avant de quitter sa chambre. Kamel retourne auprès de Fouzia. Une jeune fille apporte du lait et des petits pains. - Doucement, dit Kamel en la voyant manger avec appétit. - J'ai faim, répond-elle. Je ne savais pas qu'on était le matin avant qu'elle n'ouvre les rideaux et la fenêtre ! Tu as passé la nuit ici ? - Oui. J'avais de la peine à te voir souffrir même dans ton sommeil, dit-il. Je ne pouvais partir sans t'avoir vue et parlé... Elle sourit, touchée par ces mots. Des larmes mouillent ses yeux lorsqu'elle se rappelle son silence et son refus de répondre au téléphone. Kamel croit qu'elle a encore mal. Même si c'est le cas, elle ne pleurerait pas. - La douleur passera, dit-il. Il faut être courageuse ! Tu t'en remettras vite... Fouzia ferme les yeux, laissant les larmes couler. Ce dont elle ne se remettra jamais, c'est leur séparation. Elle la sent venir depuis des mois, même des années. Depuis l'accident de son fils, beaucoup de choses ont changé. - Je l'espère aussi ! Quand elle accroche son regard, elle se demande s'il peut lire dans ses pensées. Il prend sa main et l'embrasse. Il y a autant d'amour que de désolation. - J'enverrai une aide pour s'occuper de toi, dit-il. Ne t'inquiète pas. Tout se passera bien ! Son portable vibre et il s'empresse de répondre. Il se détourne d'elle, pour qu'elle ne voie pas l'expression de son visage. Il répond doucement, par des monosyllabes. Il est visiblement gêné. Lorsqu'il raccroche et se tourne vers elle, son visage a changé de couleur, tournant au rouge. De colère ou de contrariété ? Mais Fouzia ne l'interroge pas. Elle lui dit : - S'ils ont besoin de toi, pars ! - Hélas, je n'ai pas le choix... Kamel l'embrasse sur le front. - Si tu as besoin de quoi que ce soit, appelle-moi ! Fouzia le lui promet. Elle le regarde partir. De nouveau, son cœur se serre. Elle a le sentiment que c'est la fin de leur histoire d'amour. Même s'il n'a pas le courage de le lui dire, ses gestes le lui prouvent... (À suivre) A. K. Nom Adresse email