Résumé : Fouzia et Kamel ne se font plus discrets. Ils déjeunent et, en fin de journée, ils partent ensemble. Fouzia a beaucoup changé. Elle s'est attachée à lui. Elle s'en rend compte lorsqu'ils ne peuvent plus se voir. Kamel et son associé se préparent à ouvrir la clinique et il reste tant de choses à faire que Kamel n'a plus un seul moment de libre. Les choses auraient été plus simples si elle avait accepté de se marier... - Bonjour ma fille...il y a si longtemps que je suis sans nouvelles de toi, dit sa tante lorsqu'elle l'appelle. Comment vas-tu ? - Grâce à Dieu, je vais bien. Raconte-moi, comment vas-tu ? - Mes vieux os ne supportent plus mon poids, j'ai des difficultés à me lever ! Parfois j'ai le tournis... - Il faudrait que tu penses à voir un médecin, lui conseille Fouzia, peinée de la savoir affaiblie. - Je serais heureuse de te recevoir, cela fait si longtemps ! s'écrie-t-elle. Que deviens-tu ? J'ignore ce que tu as fait depuis ta dernière visite ! Fouzia soupire tout en secouant la tête. - Je n'ai rien fait de particulier, répond-elle. Pourquoi ? - Youcef voulait te parler. Il m'avait confié qu'il voulait te laisser son appartement ! Il voulait que tu le gardes en son absence, poursuit sa tante. Il m'a confié les clefs et les papiers...quand passeras-tu les récupérer ? - Je n'en sais rien, répond Fouzia. Un jour, ajoute-t-elle sans conviction. Ma tante tu m'excuses, j'ai du travail à rendre ! Je te rappelle ! promet-elle sans avoir aucunement l'intention de le faire. Prends soin de toi ! Elle ne tarde pas à raccrocher et reprend son travail. Son responsable est absent et elle se permet de quitter un peu plus tôt. Kamel l'avait appelée le matin, pour lui proposer de se voir dans leur salon habituel. Elle arrive avant lui et tue le temps en lisant le journal du soir. Lorsqu'il la rejointe, il est tout essouflé. Il l'embrasse sur la joue avant de prendre place en face d'elle. - Désolé, j'étais pris dans les embouteillages ! Fouzia lui sourit. - J'ai eu le temps de commander des jus et des gâteaux ! J'en ai profité pour lire les news, rien de réjouissant, dit-elle avant de lui raconter. Il y a deux jours, en fin de journée alors qu'elle devait fermer, une gynécologue reçoit en urgence une jeune femme qui feignait d'avoir une fausse couche ! Elle était accompagnée par son soi-disant mari qui en a profité pour sortir une arme et la menacer ! La pauvre spécialiste a eu la peur de sa vie ! Il l'ont assommée ! Ils en ont profité pour la soulager de son argent ! Plusieurs millions...La jeune femme lui a arraché les bijoux qu'elle portait ! - On ne peut plus faire confiance, dit-il. C'est dommage, car la prochaine fois, elle ne fera plus les urgences et refusera les malades accompagnées de leurs maris ! - En effet, il n'y a plus de sécurité ! Parfois, j'ai peur quand je rentre tard... - Tu finis tôt et il y a longtemps qu'on ne s'est pas revus ! Ne tarde pas dehors, omri ! Tu sais que je ne supporterais pas qu'il t'arrive malheur ! Kamel lui prend la main. - Si on était mariés... Fouzia secoue la tête. - Non, s'il te plaît, pas maintenant ! En fait, Kamel, je voulais te faire part d'une idée que j'ai eue, lui confie-t-elle. L'équipe médicale est prête ? l'interroge-t-elle. Vous attendez juste le OK pour ouvrir ? - Oui, cela peut être une question de semaines, de jours ou d'heures ! Actuellement, l'équipe médicale est au chômage technique ! - Je voudrais travailler avec vous, dit-elle. Je pense déposer ma démission demain ! Kamel a rougi d'un coup. Son idée ne l'emballe pas. Fouzia croyait qu'il sauterait de joie et c'est loin d'être le cas ! (À suivre) A. K. Nom Adresse email