Le dispositif Ansej est un instrument utilisé lors de l'application de la politique d'ajustement structurel imposé à l'Algérie en 1994. Il fait partie des dispositifs d'attente institués pour faire face à la période de récession née des mesures du Fonds monétaire international. Plus de dix ans après la fin de la mise en œuvre de ce programme, les dispositifs d'attente restent toujours prédominants dans la politique de l'emploi en Algérie. Le nombre d'emplois créés par l'Ansej reste en deçà des attentes. On n'est pas encore dans une situation où le vrai créateur d'emplois et de richesses est l'entreprise. Aujourd'hui, le plus grand recruteur reste l'Etat. Ce qui veut dire qu'on n'a pas encore changé de paradigme économique, au sens où l'entreprise est au cœur des politiques économiques. Aujourd'hui, le dispositif Ansej est utile pour les pouvoirs publics pour acheter la paix sociale. Il reste cependant une école d'entrepreneuriat. Grâce à l'Ansej, de jeunes promoteurs ont réussi à s'imposer sur le marché national, ainsi que leurs produits et leurs idées. Certaines start-up ont été financées via l'Ansej. On peut regretter que les microentreprises se concentrent dans les secteurs des services, principalement les transports. L'industrie, le secteur des TIC, la filière verte sont les parents pauvres de ces dispositifs Ansej. Le rôle des universités, des grandes écoles est justement de créer des pépinières d'entreprises de façon à ce que les jeunes diplômés ayant le sens de l'entrepreneuriat puissent se lancer dans la création de microentreprises. Un chemin qui reste insuffisamment emprunté. K. R. Nom Adresse email