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La fraude honnête
Publié dans Liberté le 08 - 02 - 2004

Non content du discrédit congénital dont il hérite et qu’il cultive, le pouvoir annonce qu’une commission de surveillance des élections présidée par Bouchaïr sera mise en place.
Autant annoncer la fraude.
Bouchaïr, pour cette fois-ci, n’aura pas à broder. Il pourra s’en aller, le soir du 8 avril, le cœur léger : personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Qu’il rentre chez lui à dix heures du soir, comme Boubnider, qu’il se débine avant ou qu’il s’éclipse après la fin de la cérémonie, on ne pourra pas arguer d’avoir été surpris par la tromperie. En matière d’homologation de la fraude c’est l’expérience qui est rappelée. Et si quelqu’un trouvera à redire, il y aura toujours Bédjaoui pour confirmer la nullité de toute protestation contre l’élection transparente et honnête que le clan s’apprête à expédier comme une procédure encombrante au milieu d’un mandat de dix ans. En attendant plus et mieux. Les cinq années à venir devraient rendre possible la mise en œuvre du scénario tunisien en Algérie. Et la tribu est mobilisée pour qu’il en soit ainsi. Zerhouni compte, Bouchaïr confirme et, si besoin, Bédjaoui prononcera l’irrecevabilité des protestations éventuelles et certifiera la constitutionnalité de la falsification.
Ceci dit, on aura tout vu : la justice qui s’autosaisit pour le compte du pouvoir et qui se déclare incompétente sur la même affaire quand elle est saisie de l’extérieur, des policiers qui rossent des députés, un corps électoral dénombré avant d’être inventorié, une télévision en campagne pour le Président quatre années avant l’annonce de sa candidature, la subornation des chefs des zaouïas, l’embrigadement des walis, l'enrôlement du président Chirac et la sollicitation de Bush pour appuyer la crédibilité du prochain montage, etc.
Que reste-t-il donc à appréhender ? Quelle objection de forme peut-on encore opposer au vraisemblable coup de force d’avril ?
Cela dit, le trucage n’est pas inédit ; il est inhérent au système, celui-ci n’étant pas conçu pour organiser une loyale sélection en fonction des intérêts historiques de la nation. Il est fait pour résoudre prioritairement le rapport de forces entre clans et servir accessoirement les objectifs du pays.
Une élection transparente et honnête n’est simplement pas concevable dans l’état actuel de l’affaissement des institutions. Soumises au bon vouloir de l’oligarchie du moment, elles sont réduites à de simples rôles ustensilaires au service du présent pouvoir.
La question qui se pose alors est de savoir s’il est raisonnable de prétendre à de démocratiques élections dans les conditions autoritaristes qui caractérisent le pays. La réponse est forcément non, car cette revendication suppose que le pays aurait accédé à la condition d’État de droit, c’est-à -dire qu’il y aurait quelque chose au-dessus du pouvoir politique : la loi.
Tout le monde convient que ce n’est pas le cas. Bouteflika n’a fait que renforcer l’usage despotique qui est traditionnellement fait de la maîtrise des institutions de la République.
La fraude en marche confirme la nécessité “systémique� de la fraude, constitutive de l’élection à l’algérienne.
En rappelant Bouchaïr, on montre seulement qu’on ne s’en cache plus.
M. H.
[email protected]


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