Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, a plaidé "pour une démarche partenariale fondée sur l'équilibre". Le marché algérien attire de plus en plus d'entreprises espagnoles. Il y a quelques jours, c'est le président de la principauté des Asturies, accompagné d'une délégation de la Confédération des entreprises des Asturies qui est venu en Algérie. Hier, c'est autour du président de la région autonome de Valence, Alberto Fabra, d'effectuer une visite de travail dans notre pays destinée à la prospection de nouvelles opportunités d'affaires pour les entreprises de sa région. M. Fabra est accompagné, entre autres, de membres de son gouvernement régional et de représentants d'organisations professionnelles, de la métallurgie, de BTP, de marbre, de textile, de matériaux de construction... "Nous sommes venus avec l'idée de collaborer, de créer des espaces de rencontres pour faire en sorte que les relations de coopération soit concrétisé à travers des accords", a indiqué le président de la région autonome de Valence à l'ouverture du Forum d'affaires organisé à la résidence d'Etat Djenane El-Mithaq à Alger. Pendant plus de vingt ans, Valence a multiplié des projets pharaoniques, aujourd'hui, en crise, c'est l'une des régions les plus endettées d'Espagne. Du coup, les entreprises de la région autonome de Valence cherchent une croissance à l'international. Et l'Algérie représentant, pour elles, une bouffée d'oxygène. Les entreprises de cette région d'Espagne sont concernées par la réalisation de plus de 50 000 logements en Algérie. "Nous voulons partager notre expérience et savoir-faire avec les entreprises algériennes notamment dans la construction des infrastructures et les équipements industriels", a affirmé le président de la région autonome de Valence. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, estime pour sa part que la crise économique devrait être une opportunité pour les deux pays. Cependant, le ministre a laissé entendre qu'il ne faut plus voir l'Algérie comme seulement un marché. "Il faut aller plus loin dans des relations, échanger des brevets des licences... Il faut une démarche partenariale fondée sur l'équilibre", a précisé Chérif Rahmani, qui a relevé la faiblesse des échanges commerciaux estimés à moins d'un milliard. Selon certaines sources, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la région autonome de Valence ont atteint 800 millions d'euros. "Ils ne sont pas au niveau de ce que nous aurions souhaité", souligne le ministre de l'Industrie, souhaitant que la venue du président de la région autonome de Valence, "soit l'amorce de la relance de la dynamique". M. Rahmani indique que le partenariat avec la région de valence "est une porte ouverte à l'international et un point d'entrée de savoir et de technologie". Interrogé sur la nouvelle politique industrielle qui a reçu l'aval du gouvernement, le ministre dira qu'elle sera présentée lors de la réunion de la tripartite, prévue en septembre prochain. M. Rahmani avait indiqué, en juin dernier, sans donner de détails, que la nouvelle politique industrielle se fonde sur une vision à long terme. Elle prévoit des objectifs à atteindre dont la substitution à l'importation, en matière d'emploi, de valeur ajoutée et dans le développement des filières, des objectifs qui sont adossés à des politiques publiques. Le ministre avait aussi évoqué le positionnement de l'Algérie sur le plan international, à travers l'identification des filières où "on peut être compétitif", des filières où il y a des déficits à compenser et des filières d'avenir qu'il faudrait récupérer et conquérir. "Il y a six groupes de filières qui nous semblent importants et intéressants", indique le ministre. "Pour cela, il nous faut des entreprises fortes", a-t-il affirmé. Dans le cadre de la nouvelle ambition industrielle et technologique, le ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement a lancé "un appel à projets industriels pour l'année 2013" pour dix-huit filières industrielles visant la relance de la production nationale et le développement de l'investissement. M R Nom Adresse email