Ingénieurs d'Etat, titulaires de diplôme d'études supérieures, de licence ou mastère en traduction, sciences sociales, psychologie, génie civile, génie mécanique, sciences commerciales, gestion... ont été autorisés à prendre part au concours et à se tourner vers l'enseignement. S'abstenant d'apporter une quelconque critique directe ou officielle à la réforme de son prédécesseur, en précisant à chaque occasion que "c'est une réforme d'un gouvernement et non d'une personne", le ministre de l'Education nationale procède, pourtant, sur le terrain à la "correction", voire à la réforme de la réforme du système éducatif. L'ère Benbouzid que l'ont croyait ancrée à jamais semble révolue. Baba Ahmed ne prend plus de gants pour effacer des mesures chères à Benbouzid. Et c'est le cas pour le prochain concours sur titre pour le recrutement de plus de 12 000 enseignants dans les trois paliers. Le dépôt des candidatures est ouvert depuis quelques jours et se poursuivra jusqu'au 25 juillet prochain. La date de l'entretien est fixée au 12 août prochain à travers les Directions de l'éducation du territoire national. La grande nouveauté du concours de cette année réside dans son ouverture à des diplômés dans diverses spécialités qui n'ont rien à voir avec l'enseignement. Contrairement à son prédécesseur, Baba Ahmed ne veut pas faire de cette noble mission l'apanage des seuls normaliens ou titulaires de licence d'enseignement. Le ministre ouvre son secteur à diverses spécialités jusque-là inexistantes pour certaines ou considérées comme des "intruses" dont il faut se débarrasser une fois le déficit en "véritables" enseignants comblé. D'aucuns se rappellent le forcing des contractuels qui ont réussi à arracher leur titularisation. C'est ainsi que les ingénieurs d'Etat en recherches et en statistiques, les titulaires de DES, de licence ou mastère en biologie, géologie, sciences sociales, psychologie, traduction, génie civile, génie mécanique, génie électrique... sont autorisés à postuler au poste d'enseignant dans les trois paliers. Ces diplômés auront la chance d'enseigner la matière qui se rapproche de leur spécialité. À titre d'exemple, les licenciés en traduction seront recrutés en qualité de PES de français, les diplômés en génie civil, mécanique, diplôme d'études supérieures en maths, ingénieurs d'Etat... seront orientés vers l'enseignement des mathématiques et des sciences physiques aux cycles moyen et secondaire. Les détenteurs de licence ou mastère en biologie ou géologie seront recrutés en tant qu'enseignant de sciences naturelles. Il faut signaler que le concours sur titre vise le recrutement de 4 680 enseignants pour le primaire, 3 131 enseignants pour le cycle moyen et 4 553 enseignants pour le secondaire. M B Nom Adresse email