RéSUMé : Nacéra est émue devant la gentillesse de Djamel. Elle lui confie qu'elle n'était pas à l'aise car elle devrait coûte que coûte dénicher un appartement afin que sa sœur puisse se marier. L'homme lui promet de régler son problème. Il la trouve trop attachée à sa famille, et lui conseille de penser à elle-même et de profiter de la vie. On vient les servir, et Nacéra remarque que Djamel avait commandé une soupe de poisson, des hors-d'œuvre variés et un lapin rôti accompagné de légumes. - Tu es un fin gourmet. Je découvre une autre facette de toi... - Tu ne connais encore rien. Je vais devoir déployer des trésors de patience avec toi pour t'inciter à aimer la vie. En dehors de mes goûts pour la bonne nourriture, j'ai un côté artistique qui ne trompe pas... J'aime tout ce qui est beau et attirant. Elle rougit, et il se met à rire : - Je tombe aussi sur des femmes très intelligentes, là aussi mon flair me trompe rarement. Nacéra relève les yeux et demande : - Tu dois connaître beaucoup de femmes... - Assez ! J'ai un agenda assez étoffé... Il rit : - Entre mes sœurs et mes cousines, il y a mes collègues, les amies, les voisines, etc. Elle lui donne une tape sur la main : - Tu te moques de moi Djamel ? - Je n'en ai vraiment pas l'intention. Il la contemple un moment avant de poursuivre : - Tu devrais manger... Cette soupe est délicieuse et la suite n'est pas en reste. Nacéra prend sa cuillère et se met à manger. Un silence s'établit entre eux, puis Djamel le rompt : - Tu devrais goûter à ce hors-d'œuvre au saumon... C'est léger et succulent. Il prend sa fourchette et pique dans un morceau de saumon, puis le tend à Nacéra : - Allez, ouvre la bouche. Elle s'exécute et, telle un enfant, se met à mâcher tout doucement. Le saumon emplit ses papilles. Le goût relevé par une sauce savamment préparée à base d'herbes, d'huile d'olive et de citron n'était pas pour lui déplaire. Elle regarde Djamel qui lui souriait gentiment et lance : - A aucun moment de ma vie je ne me suis sentie aussi sereine, surtout près d'un homme que je viens à peine de connaître. - Un étranger... - Heu... Tu ne l'es plus maintenant... Disons que nous sommes déjà amis. - Voilà qui est bien dit. - Quand aurais-je une réponse sur l'appartement à louer ? Il se met à réfléchir avant de dire : - Dès ce soir je pourrai prendre contact avec un ami promoteur. Je ne vais pas te faire attendre trop longtemps. Si tout va bien, d'ici demain tu auras une réponse. - Je compte sur toi alors Djamel, sinon...Elle repense à Maïssa et au scandale qui risquait d'éclater. - ...sinon, je pourrais toujours aller me renseigner auprès des agences immobilières. - Tu n'en auras pas besoin... Et puis ces agences te feront payer les yeux de la tête. Heu... si je peux me permettre une petite remarque, je pense que ton futur beau-frère est le premier concerné dans cette affaire. C'est lui qui devrait régler ce problème, pas toi... - Heu... Oui... C'est ce que je lui ai répondu. Mais comme le temps presse, j'ai pris les devants. - Hum... N'y penses plus... Allez, mange et détends-toi. Tu es avec Djamel... Tente d'apprécier ces quelques heures qu'on passe ensemble. Nacéra ferme les yeux. Rêvait-elle ? Va-t-elle se réveiller sur le cauchemar de sa vie réelle, et tomber du ciel sur un champ d'épines ? Ce qu'elle était en train de vivre lui paraissait fictif. Elle était assise à une table, dans un beau restaurant, avec un homme qu'elle n'imaginait même pas dans ses fantasmes les plus fous. - Hé... Tu es là ? Elle rouvrit les yeux : - Oui... Je... je suis là. Je me suis laissé emporter par mes idées... Je prépare le mariage de Maïssa, et puis, juste après, j'ai ce défilé de mode qui va occuper tout mon temps. - Qu'à cela ne tienne, nous allons nous y mettre tous les deux. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email