Le programme proposé aux citoyens de Batna –et qui se poursuit d'ailleurs- a tenu toutes ses promesses. Si le lieu n'était autre que le Théâtre régional de Batna, l'activité artistique et culturelle n'était pas exclusivement théâtrale, même si le théâtre s'est tout de même taillé la part du lion. Le menu proposé par la direction de la culture de Batna, et le théâtre régional, en partenariat avec l'ONCI (l'Office national de la culture et de l'information), n'a guère déçu. Bien au contraire. La programmation du Ramadhan a démarré une dizaine de jours après l'organisation des Journées du théâtre maghrébin, dans leur troisième édition. Le public a fait son apparition –et en force- dès le début du mois sacré. Il a assisté à différents spectacles : pièces de théâtre, one man shows, soirées musicales, récitals, etc. Le matériel acoustique (en numérique) fraîchement réceptionné par le TR Batna a grandement contribué à la réussite des spectacles sur le plan du son, de la lumière ou encore des effets spéciaux. Les troupes ayant assuré des prestations viennent des petites communes de la wilaya de Batna des théâtres régionaux (d'Oran, Béjaïa, Constantine, Alger, Oum El-Bouaghi, etc.), mais également de l'étranger (Bengladesh, Tunisie, Syrie, et bientôt Serbie). 19 coopératives et associations théâtrales ont animé les nuits ramadhanesques du chef lieu de la wilaya et des daïras voisines ayant des infrastructures d'accueil (Tahmemet, Ngaous, Tazoult, Seriana, Aïn Touta). Selon les chiffres fournis par la cellule de communication du Théâtre régional de Batna "entre le 12 et le 25 juillet 2013, il y a eu exactement 1355 spectateurs", comme nous l'a signalé Mme Samra, la responsable de la cellule. "Ce sont les familles, et en particulier les jeunes couples qui constituent la plus importante tranche des habitués du théâtre régional en cette période", nous apprend-on également. L'infrastructure, le théâtre régional de Batna en l'occurrence, s'est forgée –et depuis une dizaine d'années- la réputation d'un lieu respectable et serein. Des enseignants et enseignantes de l'université de Batna émettent le vœu de voir l'installation ou la création d'un système d'abonnement, comme cela se passe partout dans le monde. Roya Khirdine, enseignante à l'université de Batna, nous dira à ce propos : "Vu qu'une tradition est née, bien sûr grâce à des efforts et des sacrifices, pourquoi ne pas aller de l'avant. Nous pensons déjà à une étroite collaboration université/théâtre qui ne peut être que fructueuse". Par ailleurs, à quelques jours de la fin du mois du Ramadhan, l'activité culturelle se poursuit (un spectacle d'une troupe de Serbie est prévu), et le public continue d'affluer sur le Théâtre régional qui a réussi à installer une vraie tradition. R. H Nom Adresse email