Pour avoir clairement indiqué, jeudi à Tiaret en marge de la visite de travail et d'inspection du Premier ministre Abdelmalek Sellal, que "la décision d'organiser un match amical international de football entre la sélection nationale et le club espagnol Real de Madrid relevait des seules prérogatives de la Fédération algérienne de football", le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a assurément apporté un soutien de poids au président de la FAF, Mohamed Raouraoua. À travers un communiqué sans fioritures et au ton violent, l'instance que préside Raouraoua avait, pour rappel, "porté à la connaissance de l'opinion sportive nationale que Mobilis n'était pas qualifié et ne pouvait en aucun cas se substituer à la FAF pour l'organisation d'un match de football" dans la mesure où "l'équipe nationale d'Algérie est gérée par la seule Fédération algérienne de football qui programme ses matchs sur la base du seul calendrier international de la Fifa et de sa participation aux compétitions internationales majeures (Coupe d'Afrique des nations et Coupe du monde)". Cette réponse sèche et qui ne laisse aucune équivoque sur les intentions fédérales vis-à-vis de la démarche dudit opérateur téléphonique faisait "suite aux déclarations irresponsables du président-directeur général de Mobilis concernant un soit-disant match du Real de Madrid, le 18 mai 2014, contre l'EN". Interpellé à ce sujet, le MJS a, lui aussi, évité de faire dans la langue de bois, tranchant assez clairement en faveur de son homologue de la Fédération de football en affirmant que "le dossier du match doit être soumis à la FAF qui est l'instance habilitée à fixer la date du match et à donner son avis sur la question en fonction du calendrier des matchs amicaux de la Fédération internationale de football (Fifa)", souhaitant, du reste, que "la question soit réglée dans les plus brefs délais", car s'agissant, selon le docteur Tahmi, d'une "question technique". Si à la lecture des déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, il en ressort distinctement son appui à la démarche de Mohamed Raouraoua pour que la FAF ne cède aucun iota de son autorité pour ce qui touche aux affaires de l'équipe nationale, une seconde lecture laisse, en parallèle, entrevoir une position plus adoucie de Mohamed Tahmi comparativement à celle du président de l'instance fédérale. Si Raouraoua a opposé un refus catégorique ne serait-ce qu'en allusion à une possible programmation de cette rencontre entre le Real de Madrid et les Verts comme suggéré par Mobilis, le Dr Tahmi a, ainsi, de son côté laissé la porte entrouverte à cette possibilité en indiquant que "le dossier du match doit être soumis à la FAF qui est l'instance habilitée à fixer la date du match et à donner son avis sur la question". Dans un langage plus clair, si Mohamed Raouraoua y a promptement opposé un niet glacial, Mohamed Tahmi ne dit pas non à un éventuel Algérie-Real de Madrid. Sa tentative langagière de résumer ce conflit ouvert entre Mobilis et une FAF parrainée par Nedjma à une simple "question technique qui doit être réglée dans les plus brefs délais" laisse d'ailleurs à penser que des pourparlers devraient être bientôt engagés pour rapprocher les positions des deux antagonistes de manière à ce que chaque partie trouve son compte sans pour autant que le MJS ne perde ni son crédit aux yeux de l'influent Raouraoua, ni les privilèges d'un sponsor de poids pour les autres fédérations sportives. R.B Nom Adresse email